Tout comme le barrage de Taksebt, celui communément appelé barrage de Souk n’Tleta, en raison de sa programmation dans l’ancien marché situé à équidistance de l’ex-Mirabeau et de l’ex-Oued Ksari, demeure l’un des plus anciens projets retenus pour la wilaya de Tizi Ouzou en matière de réalisation de barrages dès la fin des années 80. Si, finalement, celui de Taksebt a été réalisé après des retards considérables, celui dont il est question aujourd’hui semble être reporté aux calendes grecques. Effectivement, depuis l’avènement du terrorisme, on n’en parle plus. Pourtant, le choix du lieu est propice pour créer dans cette zone enclavée entre deux importantes rivières, à savoir celle qui passe par Oued Ksari et celle de Boghni, un micro climat. Selon les informations que nous avons recueillies ici et là, ce barrage va s’étendre sur plusieurs kilomètres carrés, couvrant de nombreuses terres des communes de Maâtkas, de Aïn Zaouia, de Draâ Ben Khedda et d’Aït Yahia Moussa. Les études ont été faites au début des années 90, avons-nous appris d’une source bien au fait de ce projet.
Apparemment, cette fois-ci sera la bonne. On parle du relancement et même de la réalisation du projet. Un appel a été lancé en direction de tous les citoyens concernés par l’expropriation de se rapprocher d’un expert géomètre désigné à cet effet. “Il faudrait que toutes les personnes propriétaires des terres incluses dans la superficie du barrage se manifestent auprès du géomètre pour évaluation”, nous a ajouté notre source. Ce barrage sera d’une utilité sans égale pour toute la région et toute la wilaya car ce sera là un potentiel hydrique inépuisable.
Pourquoi, par exemple, parle-t-on de l’acheminement de l’eau du barrage de Koudia Aserdun (Bouira) vers Draâ El Mizan si un tel projet venait à être réalisé à Souk n’Tleta ? se demande-t-on. Dans cet ordre d’idées, plusieurs voix ont appelé les responsables pour relancer ce dossier moisi dans les tiroirs.
Amar Ouramdane
