27 communes contre la décision de Saïd Sadi

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Environ 150 personnes, dont des anciens cadres du parti, les élus et les présidents des conseils communaux du RCD, représentant quelques 27 communes du Sahel, de la Vallée et des autres régions de la wilaya de Béjaïa se sont réunies, hier, au siège local du parti pour apporter leur soutien aux élus suspendus de cette municipalité par la direction du parti de Said Sadi, suite à l’affaire Alexo.

Cette rencontre était une sorte de tribune où ces nombreux militants et cadres n’ont pas mâché leurs mots envers la direction du RCD, à commencer par le président du parti lui-même. Aussi, le premier vice-président du parti, en l’occurrence Djamel Ferdjallah était à plusieurs reprises mis à l’index par la majorité des intervenants lui rapprochant d’être à l’origine du marasme que vit leur parti dont on a dit en substance que 99 % des militants de base n’arrivent plus à se retrouver dans cette formation politique verrouillée.

Outre la manière dont a été pris en charge le dossier Alexo par la direction du RCD où certains des présents avancent même qu’il y a anguille sous roche, les révélations “fracassantes” et les vérités crues sont de taille au moment où l’on a mis en exergue toutes les dérives de ce parti qui ne cesse de se vider de sa propre et vitale substance.

Ayant écouté les arguments avancés par le P/APC d’Amizour quant à son opposition au projet Alexo, certains intervenants ont fait leur lecture de la décision de suspendre le maire et les trois autres élus, disant “qu’il s’agit là d’une décision purement politique inhérente à la situation préoccupante du parti”. Ces Rcdistes “rebelles” avouent que la gestion interne de cette formation politique est remise en cause et que le débat au sein du parti est absent. L’on reproche à Said Sadi d’avoir laissé libre court au responsable du bureau régional de Béjaïa “qui ne s’est jamais rapproché des élus d’Amizour pour d’éventuelles discussions autour du dossier Alexo”.

Pour un ancien membre de la commission de discipline du RCD “la décision du parti est aberrante”, car dit-il “le maire a accompli un acte normal de la gestion de l’APC”. En somme ce sont des cris de colère d’une base militante qui se dit étouffer dans un parti où l’on veut fermer la dernière fenêtre pour se noyer dans le noir.

Un comité de suivi des évènements a été tout de suite installé par la représentation des 13 communes pour des raisons géographiques et parmi les actions et les propositions les plus radicales et les plus souples, il a été décidé pour le moment d’une déclaration d’interpellation aux plus hautes instances du parti.

Une autre rencontre est prévue pour aujourd’hui à El-Kseur et une autre jeudi prochain ici à Amizour avec le maintien des contacts pour aller vers l’élargissement du cadre des soutiens dont on dit qu’il s’étendra à d’autres villages, et ce, en dépit des actions menées par des responsables du parti pour dissuader les militants, allant jusqu’à les intimider, selon certaines sources.

Nadir Touati

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