La North African Holding Company (NAHC) est née. Cette société à capitaux koweitiens et arabes, créée en septembre dernier, et dont le capital s’élève à 173 millions USD, s’intéresse aux opportunités d’investissements qui peuvent se présenter dans les pays de l’Afrique du Nord.
Ses principaux responsables en visite en Algérie, dernière étape de leur tournée nord africaine, ont animé jeudi dernier, une conférence de presse au siége de l’opérateur Wataniya Télécom Algérie, pour annoncer officiellement cette naissance. La délégation a rencontré au cours de son périple à travers la Libye, la Tunisie et l’Algérie, de hauts responsables dans le but de faire part de ses objectifs d’investissements dans ces pays. « Nous venons avec l’expérience », déclare d’emblée Fayçal Hamad El Ayyar, président exécutif du groupe Kuwait Projects CO (Kipco), auquel appartient la NAHC, et qui comprend également la filiale de l’opérateur koweitien des télécoms, Nedjma. Pour sa part, Emad Anwar Al Salah, président exécutif de la NAHC, a souligné que les rencontres avec les officiels algériens (dont le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem) et ceux des autres pays, ont été fructueuses, et que la compagnie va maintenant approfondir l’examen de certaines initiatives, discutées lors de ces entretiens. Il est souligné, par ailleurs, que la NAHC « déploiera ses ressources en Afrique du Nord à travers des projets et des opportunités d’investissements en Algérie, en Egypte, en Libye, au Maroc et en Tunisie, sous forme de participation en capital, souscription à des émissions d’obligations et autres formes d’investissements susceptibles de satisfaire les attentes des partenaires. » Interrogé sur les secteurs susceptibles d’intéresser la NAHC, son principal dirigant déclarera que la compagnie va ratisser large, et s’intéressera à tous les secteurs sans exception : immobilier, télécommunications, tourisme, banque… En outre, en dépit de l’insistance des journalistes, aucun chiffre n’est venu concrétiser les intentions d’investissements des responsables de la compagnie. « La NAHC cherchera à investir dans des secteurs prometteurs ou des secteurs industriels spécifiques et répartira ses investissements en fonction des opportunités offertes par chaque secteur ou industrie. La compagnie investira aussi à travers des filiales, des sociétés privées locales ou offshore », précise-t-on dans le communiqué de presse. Les conférenciers affirment également être intéressés par le processus de privatisation des entreprises publiques, initié par l’Etat algérien, notamment dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie. Toutefois, la suite à donner à cet intérêt est tributaire de la volonté de l’Etat algérien d’aller loin et d’accélérer l’opération, mais aussi d’offrir les conditions nécessaires pour faciliter les acquisitions de ces entités.
Questionné sur les obstacles qui peuvent se présenter sur le parcours d’investissement en Algérie, l’un des conférenciers soulignera que le plus important point est relatif à la circulation des capitaux vers et en provenance de l’étranger.
Pour conclure, les responsables de la NAHC promettent dans un futur proche de donner corps à leurs intentions d’investir en Algérie, mais ils se gardent de fournir la moindre indication sur leurs projets.
Elias Ben