l Près de 300 étudiants ont déclenché hier une grève au campus sud de l’université M’hamed-Bougara de Boumerdès. Appliquant la décision de débrayage prise la veille, lors d’une assemblée générale, la foule estudiantine a bloqué hier matin l’accès à ladite faculté des sciences de l’ingéniorat (ex-INIM). Principales revendications : revoir les critères de passage et règlement du problème de la note éliminatoire dans certains modules. Selon le témoignage des protestataires, l’administration vient de fixer la note de rachat à 9,80 alors que les étudiants ont été contraints après l’arrêt de la grève du CNES, de subir les examens de synthèse et de rattrapage en un temps très réduit.
“Les critères de passage retenus sont inadmissibles”, a-t-on clamé. D’autant qu’aucun enseignant n’a pu terminer le programme. D’autres revendications se greffent à cette action de protestation. On veut régler le problème de la note éliminatoire dans certaines matières en rapport avec la spécialité choisie. D’autres protestataires soulèvent également le cas de l’étudiant Mourad Mouzaï victime, a-t-on signalé, de pressions exercées par l’un de ses professeurs à son encontre pour avoir corrigé une erreur scientifique, de celui-ci en plein cours. Et d’autres d’enchaîner : “pourquoi certains étudiants externes à l’université sont admis sans concours dans certaines filières au détriment de la masse estudiantine de l’UMBB ? On fait état enfin d’un conflit latent entre les ex-enseignants-grévistes et les non-grévistes concernant l’allégement des conditions de passage des étudiants d’un rang à un autre. Le ras-le-bol des étudiants a donc fini par s’exprimer après des mois de perturbation de leur scolarité.
Salim Haddou