La sécheresse sévit depuis avril dernier si bien que les nappes phréatiques des forages qui alimentent la région de Draâ El Mizan et de Tizi Ghennif sont au plus bas de leur niveau à la mi-novembre. En attendant que les réserves soient reconstituées avec le début de l’hiver, la distribution a été perturbée. Malheureusement, lors d’une virée au village de Draâ Sachem, situé à quelque cinq kilomètres de Draâ El Mizan, nous avons constaté deux lieux où des quantités de ce liquide ô combien précieux “partent” dans la nature.
Interrogés, les habitants du quartier des Bouaziz nous ont répondu que les équipes de l’ADE ont intervenu à plusieurs reprises, en vain. “C’est toujours la même chose”, a noté l’un d’entre-eux. Peut-être faudrait-il refaire tout ce tronçon. L’eau qui coule a endommagé une piste qui mène vers des habitations et les champs voisins. Au moment donc où l’on parle du manque de cette denrée vitale, à quand la réparation de toutes ces fuites ? se demandent ceux qui continuent à vivre ce calvaire. En plus de ces pannes fréquentes, il y a lieu de dire que l’alimentation en eau potable dans la région n’a connu aucune amélioration quand on sait qu’elle n’est alimentée que des forages de Mechtras ou du pont Noir. Alors que le projet dit “le couloir de Sidi Ali Bounab”, qui devrait servir le versant ouest jusqu’à Hennia, n’est pas opérationnel en dépit des efforts consentis aussi bien par les comités de villages des localités concernées que par les élus locaux. Pour en finir définitivement avec ce sempiternel problème, il faudrait peut être revenir aux forages locaux ou attendre la réalisation du barrage de Koudia Aserdoun, dont on parle depuis longtemps. “Notre daïra est la moins desservie. La situation que nous avons vécue cette année, notamment depuis le mois d’août, est à mettre aux oubliettes. Certains quartiers n’ont pas eu d’eau même le jour de l’Aïd”, déplore un membre d’une association.
Amar Ouramdane
