Les transporteurs desservant la ligne Boghni-Boumahni ne décollèrent pas face à la dégradation de leurs conditions de travail. En fait, ce qu’ils revendiquent depuis plus de dix ans n’a aucun lien avec l’organisation de la corporation, soumise à divers problèmes liés beaucoup plus à la prolifération de clandestins qui sont en train de voler la vedette à ceux agréés par la direction des transports de la wilaya, mais il s’agit de l’état de la route qu’ils empruntent en aller-retour depuis le village de Tizi N’Tedlest jusqu’aux limites de la localité le Boumahni.
En effet, cette voie de communication s’étendant sur plus de 7km et qui traverse presque tous les villages de Boumahni, est à peine praticable, notamment le tronçon qui va du village Aït Maâmar vers Izimouchene. Ainsi, en plus de la détérioration de la chaussée très étroite du fait qu’elle n’ait jamais fait l’objet d’une opération d’élargissement, Il existe aussi de nombreuses crevasses et autres nids-de-poule sur ce chemin communal.
C’est à partir de ce constat que les transporteurs ont voulu s’organiser à maintes reprises pour revendiquer le revêtement de cette route. Ils ont commencé depuis plus d’une semaine à organiser des réunions afin de préparer un plan d’actions visant à mettre fin à leur calvaire. Et comme première étape, ils comptent s’entretenir avec le maire avant d’aller plus loin dans leur démarche, certainement pour saisir le chef de daïra et le wali.
A cet effet, nous avons appris que les comités de villages seront associés et une rencontre est prévue avec eux, car les transporteurs estiment que les problèmes que pose cette route concernent l’ensemble de la localité.
Pour rappel, l’année passée, des journées de grève ont été organisées pour alerter les autorités sur ce qu’endurent ces transporteurs, lesquels ont revu à la hausse les prix de transport des passagers à destination de Boumahni en raison des frais engendrés pas les pannes des véhicules à cause, affirment-ils, de l’état de la route.
Dans les faits, il faut savoir que la solution préconisée auparavant était de classer ce tronçon routier comme chemin de wilaya d’autant plus qu’il est relié au CW 128. Mais il semblerait que la direction des travaux publics a rejeté cette option après des études effectuées sur le terrain. Ce ce fait, la réhabilitation dépendra désormais de la commune de Ain Zaouia dont les autorités attendent une enveloppe assez conséquente pour entreprendre les travaux dans le cadre des plans communaux de développement.
M. Haddadi
