Des ralentisseurs, SVP !

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Au grand bonheur des automobilistes, le tronçon allant du centre-ville jusqu’au CFPA sur la route d’Alger a été bitumé en tapis. Mais pour les habitants de tout le quartier dit communément l’Abattoir et plus précisément celui des quarante-huit logements, c’est toujours la peur au ventre. Effectivement, à ce niveau, la vitesse limitée dans les agglomérations à trente kilomètres à l’heure est nettement dépassée par les chauffards qui ne lèvent plus le pied de l’accélérateur. Lors d’une virée sur les lieux, nous avons rencontré un groupe de citoyens qui gesticulaient devant un immeuble. “Faudra-t-il encore d’autres morts pour que les autorités réagissent ? Quatre personnes ont perdu la vie à ce niveau en trois ans.

Maintenant, depuis la réfection de ce tronçon en tapis, le danger est permanent”, nous a signalé un homme, la cinquantaine passée.

Et un autre d’ajouter : “Pas moins d’une heure déjà, un garçon de six à sept ans a failli être écrasé. Nous sommes intervenus auprès des concernés, en vain”. Si ces ralentisseurs tant attendus ne sont pas encore placés, il y lieu de dire que la signalisation routière n’existe plus. Pourtant cette route est fréquentée quotidiennement par pas moins de deux mille personnes entre collégiens, lycéens et stagiaires.

Car, on a compté quatre établissements scolaires importants dans cette localité : un technicum, un CEM, une école primaire et un centre de formation professionnelle. Pour les citoyens de ce grand quartier, l’emplacement de ralentisseurs devient une urgence pour éviter d’autres drames. “Nous interpellons pour une énième fois ceux censé protéger nos enfants, les vieilles et les vieux, de prendre une décision dans ce sens. Certes, ce n’est pas un moyen pour mettre un terme au terrorisme routier, mais c’est une façon d’obliger les chauffards à devenir des chauffeurs”, a conclu notre premier intervenant.

Amar Ouramdane

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