Les éléments de la brigade criminelle de Tizi Ouzou, épaulés par leurs collègues de l’unité économique et financière sont en passe d’élucider une importante affaire de trafic de véhicules dont les acteurs sont suspectés d’avoir frauduleusement vendu plus de 60 voitures. Les policiers ont établi également qu’au moins 25 de ces véhicules circulent actuellement avec des actes de vente falsifiés.Le principal mis en cause dans cette immense affaire, qui ne manquera assurément pas de faire des vagues dans le Tout-Tizi dans les tous prochains jours, est un jeune tôlier de 29 ans, résidant aux Ouadhias et répondant aux initiales de O. M. Les agissements frauduleux de ce dernier ont été démasqués grâce aux informations fournis par un citoyen des Ouadhias qui affirmait aux policiers, preuve à l’appui, que O. M. est formellement impliqué dans le trafic de 9 véhicules.Aussitôt après cette déposition, la brigade criminelle de Tizi Ouzou s’est saisi de l’affaire et effectue ses premières investigations.Agissant sur la base des renseignements établis par le citoyen des Ouadhias, les policiers arrivent à identifier un premier lot de voitures de marque Peugeot 405, de couleur grise. Un rapport d’expertise approfondi à prouvé que cette voiture en question, vendue à un banquier de Boghni, a subi de multiples modifications au niveau de son châssis.Les investigations, très poussées qu’ont menées les éléments de la brigade économique et financière, ont abouti à l’identification de 4 autres véhicules dont l’acte de vente était falsifié par le vendeur, O. M. Après interrogation des propriétaires et les vérifications faites au niveau des APC où les actes de vente ont été établis, l’enquête est passée à un nouveau stade. Il s’est avéré, en effet, que le mis en cause (qui agissait avec la complicité de son frère, également tôlier) établissait de faux documents administratifs en imitant des sceaux de l’Etat ainsi que les signatures des agents administratifs.Les municipalités d’Azazga, d’Aït Toudert, d’Aïn El Hammam, de Tirmitine et Légata (Boumerdès) ont confirmé, entre-temps, que tous les actes de vente étaient des faux puisque les numéros de série qui y figuraient ne correspondaient nullement aux siens. Par ce fait soutiennent nos sources, ces APC (dont le nombre atteignerait la quinzaine réparties sur les trois wilayas de Tizi Ouzou, de Boumerdès et d’Alger) seraient prêtes à se constituer comme partie civile dans cette affaire.Le mis en cause, O. M., vient d’être présentée et placé sous mandat de dépôt sous les chefs d’inculpation d’associations de malfaiteurs, faux et usage de faux, imitation des sceaux de l’Etat et infractions à la législation douanière.Son frère, le deuxième mis en cause, est toujours en cavale. L’enquête poursuit son cours. On y reviendra.
Ahmed B.