Le FFS contre tous

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Dix sept élus sur les 23 que compte l’APC de Tizi Ouzou montent au créneau pour destabiliser l’actuel maire de Tizi Ouzou aux couleurs du FFS. Les indépendants, le RCD, le FLN et le RND ont contracté une alliance de conjoncture non sur les perspectives et projets de développement de la commune, mais beaucoup plus orientée vers des objectifs purement politiques, qui consistent à neutraliser l’exécutif à majorité FFS et renverser la vapeur en son sein. Le maître de l’œuvre de cette opération est le groupe RCD avec ses quarte élus en postes de responsabilité, qui s’appuyent sur les quatre indépendants en forcing ouvert contre le P/APC, alors que le FLN avec cinq élus et le RND avec quatre membres apportent une caution tacite à ce groupe de contestataires.

Pour ce faire, une demande dûment écrite et signée par les élus rebelles revendique carrément le remaniement de l’exécutif et la tenue d’une assemblée générale extraordinaire. Il se trouve que le code communal exige le quorum de 1/3 des élus pour provoquer la tenue d’une AG sur des questions de délibération et non de remaniement de l’exécutif, qui relève exclusivement des pouvoirs du maire. Une forte pression est faite sur le P/APC, allant jusqu’à revendiquer la 1e et la 4e vice-présidence au FLN, pendant que la 2e et 3e seront prises par le RND et les indépendants. Le RCD a pour sa part cherché à s’accaparer de la présidence de la comission d’urbanisme revenant à un élu FFS et de celle de la commission des marchés, plus précisément la sous-commission du choix d’entreprises, actuellement présidée par le FFS.

En plus de ces deux commissions convoitées par le RCD, les annexes de mairie de Redjouana et de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou font partie des vœux des élus de Saïd Sadi pour les briguer, alors que des délégués FFS y sont en poste. Le P/APC de Tizi Ouzou est pressé comme un citron et poussé jusqu’aux derniers retranchements, jusqu’à se sentir isolé.

Il a fallu l’intervention de la direction nationale du FFS, qui a fermement instruit le P/APC de ne pas céder à la pression, ne jamais lâcher du lest et que pour tout changement au sein de l’exécutif, le FFS se donne un droit de regard voire de contrôle.

Ces manœuvres, selon un élu à l’APC, préparent ses auteurs à mieux gérer les prochaines échéances et ne sont nullement motivées par des soucis de bonne gouvernance de la municipalité.

Le but également recherché est de vider l’exécutif des élus FFS, pour exposer le maire à la menace de levée de couverture politique s’il venait à faire d’aussi stratégiques concessions.

Khaled Zahem

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