La Maison de jeunes de Tizi Rached a abrité une assemblée des élus et militants du RND. Dans cette localité terriblement éprouvée par la révolte citoyenne de 2001, ce parti ambitionne de devenir une “force politique réelle”. Ayant déjà réussi à placer deux élus à l’Assemblée municipale, la structuration est devenue la condition de l’efficacité politique dans une commune acquise jusqu’ici aux deux partis rivaux, FFS et RCD.
Ayant apparemment surmonté les préjugés sociaux du départ dans une région frondeuse, ce parti s’est lancé dans une opération visible de conquête des couches sociales diverses; Les militants montrent un dynamisme de proximité que lui envieraient bien des formations politiques et qui pourra lui faire engranger des dividences politiques appréciables dans les prochaines échéances électorale. On retrouve ses militants à tous les niveaux où quelque chose est à faire, depuis l’aide aux démunis par l’intermédiaire des associations caritatives où l’entrisme est élevé au rang de stratégie, aux interventions de toutes sortes pour soulager une misère, lever une contrainte administrative, faciliter l’obtention de tel ou tel document. Ses militants se font ainsi le réceptacle des doléances citoyennes et revêtent volontiers l’habit de médiateur, conscients que les citoyens électeurs se souviennent plus des actes concrets que des professions de foi.
A Tizi Rached, le délégué communal est élu et le bureau communal approuvé. La gestion municipale a été critiquée ainsi que l’éviction du secrétaire général attribuée à son appartenance partisane. Mais il reste que le travail de fourmi qu’est en train de réaliser ce parti, trop coordonné d’ailleurs pour ne pas être le fruit d’une stratégie mûrie en amont, peut réserver bien des surprises à des formations politiques peut être trop assises sur leurs certitudes.
M. Amarouche