D’énormes ressources, si peu exploitées

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Ce séminaire est en fait le deuxième du genre à être organisé à Béjaïa. Le premier, tenu en 2003, a abouti à la mise sur pied d’un groupe de travail et de réflexion sur la question. Depuis le groupe n’a pas chômé et c’est aujourd’hui l’occasion de livrer les résultats auxquels il a abouti.

“L’Algérie, dira le professeur Djoudi Merabet, recteur de l’université est partie prenante dans le domaine des énergies propres et renouvelables. D’abord parce que pétrole et gaz ne sont pas éternels, ensuite dès lors que le sort de la planète entière est en jeu, il est important pour nous de nous joindre à l’effort mondial visant à ralentir les méfaits induits par une exploitation effrénée d’énergies non renouvelables, polluantes, dangereuses et destructrices de l’environnement”.

L’intérêt, mis en évidence par nos chercheurs pour cette forme d’énergie déborde du cadre strictement national pour s’inscrire dans une perspective mondiale.

Notre pays qui dispose de 300 jours d’ensoleillement par an constitue le terrain de prédilection pour la recherche et l’expérimentation de l’énergie solaire. Les fonds colossaux exigés pour une démocratisation de ce produit qui demeure pour “l’heure encore cher existent. “L’université A-. Mira est prête selon son premier responsable à investir chaque année 20% de son budget pour ce type de recherche”.

L’énergie solaire, c’est l’avenir. Pour s’en convaincre, il suffit de quelques chiffres : à l’heure actuelle, deux milliards d’humains n’ont pas accès à l’électricité. En 2005, plus de deux millions de foyers dans les pays en voie de développement sont alimentés par le “Solar home system”. Ils seront 500 millions à l’horizon 2015 !

Les avantages sont nombreux : développement de nouvelles sources d’énergie inépuisables, création d’emplois, sédentarisation des populations, développement des régions isolées, protection de l’environnement.

La tendance de nos jours, issue des recommandions du protocole de Kyoto est à l’augmentation de la production d’énergie alternatives dont celle issue du soleil. La seule Californie est en passe d’achever un méga projet d’un parc de panneaux solaires pouvant générer une puissance de 3 000kW.

En Algérie, règne une situation paradoxale qui fait que notre pays, très engagé politiquement dans la protection de l’environnement fait si peu pour sa sauvegarde. Le sud du pays qui à lui seul représente un énorme champ d’expérimentation ne peut se targuer d’avoir opté pour ce type d’énergie à grande échelle. Ce qu’il faut savoir aussi, c’est qu’il n’existe pas d’industries solaires dans le pays.

L’avenir du pays, et c’est un truisme que de le dire, n’est pas dans les énergies classiques épuisables.Le meilleur legs aux générations futures consisterait plutôt à leur livrer des énergies suffisantes, maîtrisabes, impuisables et non polluantes.L’énergie solaire, dans cette configuration est incontournable. C’est le moins que l’on puisse faire, histoire de nous faire pardonner les bévues à répétition par nous commises et qui nous placent aujourd’hui dans une posture inconfortable vis-à-vis de notre cadre de vie, de notre survie.

Mustapha R.

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