Enseignement technique : la fin ?

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Pourquoi la décision du Ministère de l’Education nationale de transférer l’enseignement technique à l’enseignement professionnel choque-t-elle tant les enseignants de ces filières, et partant beaucoup d’Algérien, au courant des choses de l’éducation.

C’est parce que ces filières techniques, dans la débâcle de l’Ecole algérienne, sont restées le fleuron de l’enseignement technique. Faire mathématiques ou génie civil, c’est à coup sûr se destiner aux meilleures sections de l’université, avoir des diplômes de haut niveau, souvent reconnus à l’étranger.

D’ailleurs, on y envoyait, et on y envoie encore, dans une certaine mesure, les meilleurs élèves du moyen, les ‘’matheux’’ et les ‘’physiciens’’. C’est là que l’on reçoit le meilleur enseignement technique et scientifique et les meilleurs élèves vont à la polytechnique et à l’école d’architecture.. L’enseignement professionnel, lui, est, comme soin nom l’indique un enseignement professionnel : il n’y a pas de doute qu’il a sa valeur et son utilité, mais chacun sait que ce n’est pas la crème des élèves qui y vont, et à cause de la nature de ce recrutement, les programmes sont faits selon le niveau des élèves. Rien à avoir avec le niveau des lycées techniques ! On se demande comment va se faire l’intégration et ce que sera le sort des formations.

A moins bien sûr que l’on ne recourt à la vieille méthode du ministère de l’Education nationale : le nivellement par le bas. Ce serait vraiment dommage pour la science et surtout pour l’Algérie.

S. Aït Larba

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