Alors que le premier trimestre tend à sa fin, l’école primaire Assam se singularise dans la région en enseignant la langue Tamazight sans manuels scolaires. L’enseignant de cette matière, surnommé sympathiquement par l’auteur de ces lignes “Deux en un” parce que chargé de donner des cours de tamazight dans deux écoles différentes, n’arrive pas à comprendre les raisons de l’indisponibilité de ces manuels à l’école Assam alors qu’ils sont disponibles à l’école primaire “Tifra” distante seulement de quelques mètres. S’étant rapproché du CRDDP pour s’enquérir de la chose, grande fut sa surprise d’en trouver en quantité suffisante et qu’il suffisait seulement d’en faire la demande en suivant les procédures en cours pour en avoir ! Qu’est-ce qui a fait donc que la machine a grincé pour que les élèves de cette école soient privés de ce manuel combien important ?
Dans le brouhaha de ces premières années de réforme, trop de laisser-aller, trop d’apeuprisme assombrissent le tableau peu glorieux de cette réforme qui n’arrête pas de se réformer. Pourquoi abandonner les élèves et les enseignants ainsi à leur sort ? Que fait-on des directives qui obligent la distribution du livre scolaire aux élèves dès le mois de septembre ? Qui est responsable de ces couacs dont les seules victimes sont les élèves ? Les élèves de l’école Assam, et certainement ils ne sont pas les seuls, vont-ils enfin avoir les manuels ? “Vouloir, c’est pouvoir”, dit-on. Y a-t-il quelqu’un qui veut que les élèves de Assam aient leurs livres ? Qu’il se manifeste donc.
Boualem. B.