A la mémoire des 123 journalistes morts à huis clos

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Nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale de la liberté de la presse. Ce rendez-vous nous impose un devoir de mémoire à l’endroit de ceux qui ont payé le prix fort pour que nous puissions nous exprimer avec la liberté de ton que nous le leur devons. Le martyrologe de la corporation est suffisamment éloquent pour nous inspirer la rigueur dans l’exercice de notre métier, le respect des règles de déontologie et d’éthique que nous impose notre qualité de journaliste au service de l’opinion publique. Le respect du principe sacré de l’inviolabilité de la vie privée de tout un chacun est de nous interdire de verser dans le sensationnel pour le sensationnel. En effet, le thème de 2015 est : « Laissez le journalisme prospérer ! Vers une meilleure couverture de l’information, l’égalité des sexes et la sécurité à l’ère du numérique ». Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991. Depuis cette date, il y a 22 ans de cela, combien de journalistes algériens, hommes et femmes, ont donné leur vie en holocauste  à l’idéal de la liberté d’expression et à l’Algérie républicaine. Ils ont été assassinés parce qu’ils ont tenu à s’exprimer comme ils l’ont toujours fait malgré la menace des hordes terroristes. Ils sont morts en patriotes. L’hommage dû à leur mémoire n’exige pas de nous  de déposer seulement des gerbes de fleurs aux pieds de stèles dédiées à leur sacrifice ou sur leurs tombes, mais de les évoquer en rappelant ce pourquoi ils se sont sacrifiés. Pas moins de 123 journalistes et assimilés nous ont quittés entre 1993 et 1997 et de là où ils sont, ils nous rappellent de les avoir tout le temps rivés à nos mémoires, eux qui sont morts, à huis clos, pour nous.

Sadek.A.H

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