La coordination de Bouira s’inquiète

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Suite à la réunion qui s’est tenue la semaine dernière, le 04 et le 05 décembre au siège de la permanence de cette structure, la coordination des Aârchs de Bouira a fait le point sur l’ensemble des préoccupations de l’heure.

A l’issue de cette rencontre, les délégués de Bouira sont revenus sur les étapes ayant abouti à l’accord signé entres les deux parties Gouvernement -Aârchs. De cet accord paraphé, de multiples points demeurent toujours non résolus à en croire Djaffer Abdedou qui nous confie que : « Même si les uns et les autres exigent ou revendiquent le retour de la gendarmerie en Kabylie, pour nous, délégués du mouvement citoyen, le point concernant le départ des brigades de gendarmerie a été abordé avec la chefferie du gouvernement qui s’est engagé à prendre en charge toutes les revendications contenues dans la plate-forme d’El Kseur.’’ Tout en soulignant que le Mouvement citoyen n’est pas contre la sécurité des Algériens, ni contre l’impunité des criminels qui sévissent notamment en Kabylie, le délégué de la CCCWB dira que seul l’Etat doit intervenir pour assurer la sécurité des citoyens sans pour autant déployer une armada de gendarmes, corps indésirable dans la région et dont le retour peut provoquer une situation similaire à celle de 2001.

Sur le volet des manifestants encore poursuivis en justice, notamment ceux de Taourit qui doivent comparaître le 17 décembre prochain, Abdedou s’insurgera contre ce qu’il qualifie d’incompréhensible : « La levée de toutes les poursuites judiciaire est une revendication qui a été prise en charge par la chefferie du gouvernement et nous nous demandons pourquoi ces manifestants sont toujours cités en justice alors que leurs dossiers devraient être théoriquement et définitivement classés’’. Parmi ces exemples d’engagements qui n’ont pas été pris en charge sérieusement par l’Etat : la promotion de tamazight qui demeure au stade de balbutiements. ’’La création d’une chaîne de télévision en tamazight, le lancement des radios locales, la formation des formateurs en tamazight, une académie, l’intégration des enseignants sont autant d’engagements qui n’ont toujours pas vu le jour, et ce malgré les accords conclus avec le gouvernement, en plus des instructions émanant du premier magistrat du pays pour développer et promouvoir tamazight dans son intégralité’’, nous dira Djaffer Abdedou, en affirmant que cette situation de blocage n’est pas fortuite : ‘’Il n’y a aucune forme de bonne volonté pour régler définitivement les aspirations citoyennes, malgré les acquis considérables qu’on ne peut nier. Il serait plus que souhaitable que l’Etat prenne ses dispositions pour éviter que l’on ne revive un printemps noir bis.’’

A la question relative au dialogue engagé depuis 2004 et la suite à donner à cette rencontre bilatérale, D Abdedou révélera que le Mouvement citoyen s’est clairement positionné en choisissant la voie du dialogue comme moyen de lutte. ’’ Nous voulons reconstruire positivement tout en apportant des solutions idoines aux revendications contenues dans la plate-forme d’El Kseur, loin de toutes préoccupations politiciennes qui gravitent autour de la scène nationale et internationale dira-t-il.’’ Notons enfin que la CCCWB compte organiser une série d’actions à travers différentes communes de la wilaya pour informer les populations et prendre l’opinion publique à témoin sur la situation de blocage qui prévaut.

Hafidh B

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