Annexes d’officines et code de la route

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La séance plénière de jeudi n’a pas attiré grande foule à l’APN. L’Hémicycle était clairsemé et seulement une vingtaine de députés ont daigné faire le déplacement et prendre part à cette séance qui a comporté quatre questions adressées à Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et Amar Ghoul, ministre des Travaux publics.

La brève séance d’avant-hier a été inaugurée par la question du député FLN, Ismail Ben Yahia qui a soulevé le problème de la répartition inéquitable des officines sur le territoire national et la réglementation inadéquate qui régit l’ouverture et la fermeture des pharmacies.

Amar Tou qui reconnaîtra que l’extension des villes et la création de nouvelles cités dans les périphéries ainsi que la croissance démographique dans les villages et régions de l’intérieur pose le problème du manque criant d’officines et de l’indisponibilité des médicaments, fera savoir que cette préoccupation est prise en charge par les autorités concernées et des solutions plus adaptées seront proposées prochainement pour clore définitivement ce dossier.

La caducité de la législation datant des années 90 et qui autorise l’ouverture d’une officine pour 5000 habitants est derrière cet état des choses. Raison pour laquelle un éclairage a été apporté en novembre 2005 à la législation en vigueur pour plus de souplesse dans l’ouverture d’officine dans les cités reculées. Amar Tou expliquera que cette mesure a eu des résultats éloquents puisque pas moins de 500 jeunes pharmaciens ont bénéficié d’une autorisation d’exercice, mais relèvera le peu d’enthousiasme que manifestent les professionnels à aller travailler dans les villages reculés et les régions de l’intérieur, et cela en raison du manque de rentabilité et de gain. Dans l’immédiat, Amar Tou affirmera qu’eu égard à l’échec de la mesure transitoire prise par son département et qui consistait à autoriser le médecin du village à procéder à la vente de médicaments, il sera dans l’obligation de recourir à l’ouverture d’annexes dépendantes de l’officine-mère. Le ministre de la Santé ajoutera que le débat est ouvert avec les gens du métier pour trouver les meilleures solutions de parer à cette préoccupation et donnera en définitive quelques chiffres se rapportant au nombre de praticiens dans le domaine. Il notera qu’actuellement 5000 pharmaciens sont en activité et 300 autres attendent les suites à donner à leurs dossiers déposés au niveau du département de la Santé pour étude, tout en signalant que le manque de moyens financiers freine énormément l’élan des jeunes diplômés qui souhaiteraient ouvrir des officines et travailler à leur propres comptes.

Le non-respect du code de la route, responsable de 95% des accidents

De son côté, Amar Ghoul qui a été interpellé par le député Abdelaziz Bouchnafa, sur la maintenance et l’entretien des routes ainsi que les accidents, a répliqué que dans ce souci de réduire les victimes de la route, il est prévu la mise en place de 20 maisons cantonnières et la formation de jeunes dans ce domaine. Toujours concernant les accidents de la circulation, le premier responsable du secteur des Travaux publics démentira la responsabilité imputée à l’état des routes dans la provocation des accidents qui, selon le bilan de la Gendarmerie nationale, représente tout de même 2 à 2,5 % des causes des décès sur les routes. Un chiffre qui demeure toutefois minime en comparaison à ceux enregistrés pour cause de non respect du code la route et de la négligence des conducteurs abusant de la vitesse et qui sont responsables de 95% des accidents de la circulation.

H.Hayet

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