Les trois élus RCD à l’APC d’amizour suspendus de toute activité politique depuis le 19 octobre dernier par la direction de leur parti, à l’instar de leur P/APC issu du même parti viennent d’annoncer leur démission officielle et collective de cette formation politique lors d’une conférence de presse qu’ils ont animée, hier au siège du bureau local du quotidien arabophone El Khabar.
Ce n’est donc plus la peine d’attendre la comparution de ces élus devant la commission de discipline du RCD pour connaître le sort qui leur sera réservé, une anticipation des choses qui s’annonce comme un rejet radical à l’appel du RCD pour les désormais ex-élus ayant qualifié leur suspension “d’arbitraire, illégale et antistatutaire”. les trois élus d’émissionnaires, en l’occurrence Fatah Yahiaoui, Salem Mammer, et Sadi Douadi, ont fait hier leur mea culpa de 17 ans de militantisme au sein d’un parti qui s’autodétruit de jour en jour. Contrairement au maire de cette localité d’Amizour, Meziane Belkacem, qui a été traduit devant une instance disciplinaire jeudi dernier à Alger pour plusieurs griefs, dont le plus important est relatif au “blocage du projet Alexo”, ces trois élus qui viennent de quitter leur parti ont souligné que le seul reproche qu’on leur a fait est leur solidarité avec le P/APC, alors que, disent-ils, “le maire jouit d’un soutien de toute l’assemblée et d’une solidarité incomparable de la population”. Ils ont affirmé en outre qu’à aucun moment une instance du RCD à aucun niveau ne s’est approchée de ces élus d’Amizour pour s’enquérir de plus près du dossier Alexo et ce, jusqu’à ce que les sanctions de suspension soient tombées. le maire lui-même a déclaré auparavant que “la première instance qui vient de m’écouter sur le dossier Alexo est celle de la commission de discipline”. Idem pour les membres du conseil communal, qui, eux-mêmes n’ont jamais été invités à fournir des explications concernant cette question jusqu’à ce qu’on les informe de leur suspension, ajoutent les trois conférenciers qui affirment que le RCD vient de perdre l’un de ses fiefs de la vallée de la Soummam avec son meilleur conseil communal et sa meilleure APC issue des dernières élections partielles. Lecture faite de leur décision, ils diront qu’ils ont désormais les mains libres “loin des pressions d’un parti géré par un docteur monarque”. Devant l’élan de solidarité qui s’est affiché parmi les militants de ce parti, surtout des plus marginalisés, ces trois élus qui viennent le claquer la porte du RCD annoncent qu’il faut s’attendre à de grandes surprises qui vont ébruiter encore la maison de Said Sadi. A ce titre, l’on apprend d’une source proche du bureau régional de Béjaïa que des changements seraient opérés à la tête de ce bureau dès cette semaine.
Nadir Touati