Sous de mauvais auspices

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Avec un été indien et une sécheresse automnale qui a poussé jusqu’aux portes de l’hiver, l’olivaison de cette année promet d’être des plus maigrichonnes. Les végétaux, fussent-ils les plus rustiques comme l’olivier, sont durement éprouvés par ces conditions extrêmes. A telle enseigne que la filière oléicole menace tout simplement de péricliter si ce climat défavorable venait à persister et que rien n’est entrepris pour la soustraire aux aléas de Dame nature. Signe des temps ? Presque personne ne fait plus grand cas des règles communautaires d’antan qui interdisaient sous peine de sanctions, le démarrage de la récolte avant la maturation des baies. Règles qui avaient pour soucis évidents l’amélioration de la productivité et la préservation de l’olivier. Il est vrai que l’autorité qui jadis, veillait sur le patrimoine et les intérêts généraux des villageois, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Tajmaât, véritable conseil politique doté d’un droit coutumier, est à présent déchu de ses prérogatives. L’oéilculture et le travail de la terre ont, quant à eux, cessé d’être pour le citoyen mis en contact avec l’économie moderne et le salariat, une économie de subsistance, pour devenir un simple revenu d’appoint. Autres temps, autres mœurs.

On s’achemine donc vers la rupture du stock de prévoyance- si tant est que ce vieux concept a encore cours-et le prix du litre d’huile peut d’ores et déjà donner sa courbe ascendante.

A. L.

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