l Comme nous l’avions signalé dans notre livraison de ce jeudi, les propriétaires des fourgons aménagés pour le transport des voyageurs ont déclenché une grève depuis la matinée du samedi. Cet arrêt de travail des transporteurs est une suite logique et l’aboutissement final de l’anarchie avec laquelle sont menés les travaux de la modernisation de la RN 30, une situation prévisible et signalée par une dizaine d’articles à travers les colonnes de la Dépêche de Kabylie sans que les autorités concernées ne lèvent le petit doigt pour dénoncer cette situation de “blocage” au figuré et au propre.
L’ancienne route complètement ensevelie sous les déblaies, la déviation “improvisée” devenue dangereuse et impraticable, la commune de Saharidj se retrouve complètement paralysée à cause du dédain, du mépris doublé d’un manque flagrant du “savoir-faire”, le tout affiché à l’encontre de cette commune et sa population. On n’aurait pas fait autrement dans le cas où l’on aurait voulu pousser la population à la révolte. Même les écrits et les protestations nombreuses du P/APC n’ont produit aucun effet, et ce qui devait arriver arriva. “Touchons du bois et prions pour que la révolte s’arrête aux seuls transporteurs et à ce niveau seulement sans que d’autres sphères ne viennent prendre le relais de la contestation”, nous dira un sage de la localité, rencontré ce samedi à la station de bus de Saharidj avant qu’il ne termine par “ceux qui sont à l’origine de cette “kermesse” doivent rendre des comptes de leurs défaillances” C’est un miracle que lors des dernières perturbations atmosphériques, aucun accident ne s’est produit au niveau de la colline du lieudit Badis que traverse la déviation, un endroit qui peut être facilement transformé en …piste de ski. La partie dangereuse de cette déviation dépend territorialement de l’APC de M’chedallah, mais elle est utilisée par les citoyens de Saharidj, ce qui explique en partie cette négligence ; or, il est à rappeler que les populations de ces deux commune sont issues du même arch (Imcheddalen) mais séparées par le dernier découpage administratif; de plus, elles dépendent de la même daïra. Les lycées ont été surpris par cette grève en période de compositions, ce qui semble être le dernier souci des autorités locales. En absence d’une réaction de ces autorités, les transporteurs passent à la vitesse supérieure en placardant sur les places publiques des affiches où il est fait mention du prolongement de la grève de deux journées supplémentaires, ce qui augmente le désarroi des citoyens. Aussi, ce qui n’était qu’un feu de brindilles au départ risque de se transformer en… “feu de brousse” qu’il y a lieu de prendre de vitesse, d’autant plus que des solutions existent.
Omar Soualah
