“Six banques préqualifiées”

Partager

« Six banques sont préqualifiées pour prendre le marché de la privatisation du CPA. Il s’agit de City bank, Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole et deux autres banques, une française et la seconde espagnole », a déclaré, hier à Alger, Karim Djoudi, ministre délégué chargé de la Réforme financière lors d’une conférence de presse, présidée par Hachemi Djiar, ministre de la Communication. Laquelle, a été consacrée à la présentation d’un nouveau système de paiement de masse. Dans ce sens le ministre dira que « le fait de proposer le CPA comme première banque à la privatisation a pour but de pouvoir introduire la modernité mondiale dans le domaine bancaire et financier ».

En outre, le ministre s’est montré rassurant quant aux fardeaux supportés par banques publiques ainsi que les conséquences attendues de cette opération de privatisation. « Il n’y aura pas de pression sur les banques publiques après ce processus de privatisation. Désormais, il y aura simplement plus de concurrence et plus de services proposés aussi bien pour les partenaires que pour les opérateurs », a-t-il assuré.

S’agissant de l’opération de la convertibilité du dinar, le ministre a confirmé que cette opération est « quasiment impossible dans la conjoncture actuelle, car il y a l’absence de trois points importants ». Il s’agit, selon Djoudi, de l’absence d’une économie diversifiée, ce qui veut dire que l’économie nationale est dépendante exclusivement des hydrocarbures. « Il y a seulement un taux de 2,8 en matière d’exportation hors hydrocarbures », argumentera-t-il. Le ministre ajoutera également que l’entame de cette opération « passe obligatoirement par la convertibilité du compte capital ». Et d’ajouter comme troisième élément : « La nécessité d’avoir une parfaite confiance en l’économie nationale ». Et pour arriver à cette dernière, le ministre dira, « qu’il faut enlever touts les garde-fous et il faut vraiment introduire des mesures de contrôle des capitaux ». Concernant le marché des capitaux, le ministre soulignera trois segments importants. Il est question du marché commercial, du marché obligataire et celui des actions.

Sur la question d’implantation des banques étrangères en Algérie, Djoudi n’a pas manqué de relever l’intérêt de ces dernières en déclarant « qu’il y a vraiment un grand mouvement sur la place financière en Algérie. D’ailleurs même le marché des assurances commence à attirer l’attention des investisseurs étrangers ».

Quant au nouveau système du paiement de masse, le ministre a fait savoir qu’il vise à la modernisation du secteur bancaire et financier. Dans ce chapitre il a affirmé que, « ce type de réforme est considéré comme complexe et structurant dans les économies développées ». Il couvre selon le conférencier, l’ensemble des instruments, organismes et procédures ainsi que les systèmes d’information et de communication utilisés pour donner les instructions et transmettre, entre débiteurs et bénéficiaires, des informations sur les paiements.

Quant à ses objectifs, l’orateur dira que ce nouveau système, vise à réduire la manipulation des espèces pour les paiements, réduire les délais et le coût de recouvrement des paiements scripturaux, mettre en œuvre des systèmes de paiements sécurisés et assurer la traçabilité des opérations.

R. D.

Partager