l Les deux cent élèves de l’école primaire de la localité d’Aït Sidi-Ali n’ont pas rejoint depuis samedi leurs bancs de classe suite à l’appel de l’Association des parents d’élèves de cet établissement les appelant à bouder l’école jusqu’à ce que “les pouvoirs publics donnent suite à nos doléances”. Ce qui fait entendre qu’il s’agit d’une grève générale illimitée, “sauf satisfaction des revendications” relativisée.
M. Bouflioune, président de ladite association qui souligne à cet effet que ce débrayage “est un cri de détresse afin de sauver un établissement dont l’infrastructure est en dégradation avancée”.
Outre les parents d’élèves qui affichent beaucoup d’inquiétude vis-à-vis de l’état lamentable de cet établissement comportant dix salles de classe, les enseignants de leur côté, solidaires avec les initiateurs de la grève s’insurgent de cet état des lieux qui “n’offrent aucune condition adéquate de travail”. Ainsi, l’insuffisance de moyens de chauffage, le manque d’éclairage dans les salles des cours, les murs compléments abîmés et la cantine trop étroite ne répondent guère aux règles d’hygiène. Quant à la cour non bétonnée, elle devient un champ de gadoue les jours de pluie et les sanitaires n’ont que le nom.
Les grévistes réclament aujourd’hui que les responsables concernés de l’éducation s’intéressent enfin à ces établissements de l’arrière-pays, comme il leur a été demandé par le premier magistrat du pays dans l’un de ses derniers discours.
Nadir Touati