Les Kabyles de l’Ouest sont enchantés

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l La première édition officielle du Festival du film amazigh passe presque inaperçue. Et pourtant, le rendez-vous aurait pu être un évènement de taille, grâce à la performance et le choix du programme tracé par le commissariat de la manifestation, à sa tête El Hachemi Assad. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce dernier a présenté un travail riche et varié.

Le commissaire du festival dira, tout de même, que la rencontre c’est bien déroulée, malgré l’absence des autorités.

«On ne peut pas organiser notre festival sans l’autorisation du wali. Il faut dire qu’on a eu, quand même, son soutien. J’annonce à l’occasion qu’en plus des invités, nous avons eu 355 spectateurs qui sont venus assister à la projection du film irlandais, “The wind that shakes the barley”, ou Le vent qui se lève”, estime El Hachemi Assad.

The wind that shakes the barley est une fiction cinématographique inspirée de faits réels et qui a été réalisée par l’Irlandais Ken Loach. Le film traite de la guerre de l’indépendance et de la guerre civile, durant les années 1920,1921 et 1922, en Irlande. Il a été réalisé en 2005 et a participé au Festival de Cannes de l’année 2006. Ce film a été projeté en Europe et aux Etats-Unis ainsi que dans d’autres pays. Eanna de Benis, un membre d’administration du festival «The 52 nd cork film», en Irlande et invité du festival du film amazigh, nous renseigne que le réalisateur n’a pas pu assister à ce rendez-vous car il travaille actuellement sur un autre produit. “The wind shakes the barley», sera projeté, après l’Algérie, en Allemagne et en Australie.

Ce qui est encore plus intéressant et curieux, ici, c’est de voir ces foules fourmillantes, des Kabyles de l’Ouest, particulièrement de Tlemcen venir remplir la grande salle de la Maison de la culture, surtout, en cette troisième journée de la manifestation. Le film Slimane Azem, une légende de l’exil, a été projeté en présence du cinéaste Rachid Merabet. L’œuvre est une fiction, long métrage qui relate la vie de ce grand poète entrecoupé de morceaux de plusieurs de ses chansons classées par ordre chronologique. Le film a été, en grande partie, financé par la chaîne de télévision France 3 Corse. Il est présenté pour la première fois en Algérie. Slimane Azem, une légende de l’exil a été sélectionné pour prendre part à plusieurs festivals en France et en Europe, nous renseigne le réalisateur. Les projections filmiques de la journée se sont terminées avec la présentation du film Iskarchi,

de Massinissa Hadjaz, suivi de débats.

Fazila Boulahbal

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