Les services de sécurité tunisienne viennent d’arrêter des dizaines d’Algériens dans les différentes villes frontalières. Ils ont actuellement l’objet d’une incarcération et ce, depuis le début du mois en cours. Les personnes incriminées sont accusées d’avoir des relations directes avec le GSPC. Ces dernières auraient,selon le gouvernement tunisien, » fui l’Algérie dans le but d’accomplir des attentats terroristes contre les différentes représentations diplomatiques occidentales en Tunisie « . C’est du moins ce qui ressort des déclarations de certains représentants et activistes des droits de l’Homme tunisiens. La Tunisie, est donc, entrée dans une nouvelle impasse, suite aux derniers accrochages meurtriers de Soliman et Hammam Lif. Ces personnes arrêtées sont accusées également par les autorités tunisienne d’avoir des liens avec les » six terroristes » du groupe salafiste jihadiste tunisien préparant des attentats terroristes « . De son côté, le ministre algérien de l’Intérieur Yazid Zerhouni a admis l’éventualité de liens entre le Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien (GSPC) et le groupe armé islamiste tunisien neutralisé début janvier au sud de Tunis. Il a souligné, dans des déclaration rapportées récemment par la presse algérienne que les informations en sa possession n’écartent pas une possible liaison entre ce groupe (islamiste tunisien) et le GSPC, et d’assurer en ce sens que les services de sécurité des deux pays » travaillent en étroite collaboration depuis plusieurs années. Un lien entre les deux groupes ne nous étonne pas « , a-t-il ajouté.
Le ministre tunisien de l’Intérieur Rafik Haj Kacem a quant à lui, revélé vendredi dernier qu’un groupe ‘’terroriste salafiste’’ composé essentiellement de Tunisiens serait impliqué dans les affrontements sanglants qui ont eu lieu les 23 décembre et 3 janvier à Hammam-Lif et Soliman (sud de Tunis) et qui se sont soldés par 12 morts et 15 arrestations au sein de ce groupe islamiste.
Par ailleurs, la presse tunisienne privée proche du pouvoir avait mis en cause un groupe jihadiste infiltré d’Algérie et lié au GSPC, affilié à Al-Qaïda, qui a déjà revendiqué en Tunisie l’attaque contre la synagogue de Djerba (sud), qui avait fait 21 morts, dont 14 touristes allemands, le 11 avril 2002.
De leur côté les ONG et les associations tunisiennes activant dans le domaine des droits de l’Homme ne sont pas restées indifférentes devant cette situation. Ainsi, Sihem Bensadrine, porte-parole du Conseil des libertés, a dans une déclaration publiée sur son site web, dénoncé l’attitude de » la police politique qui a séquestré plusieurs jeunes dont des algériens dans les villes frontalières « . Moukhtar Trifi, président de la ligue tunisienne des droits de l’homme quant à lui, a fait savoir que les chefs d’inculpation retenus contre les détenus sont » l’appartenance au groupe salafiste jihadiste, et planification d’actes terroristes « .
Z.D