La population de la commune de Yakouren souffre de plus en plus de la pénurie d’eau pour des raisons liées particulièrement à l’état du réseau d’alimentation en eau potable (AEP). Selon différentes constatations, il semble que ce réseau s’est entièrement dégradé en plus de sa saturation, provoquant une baisse de pression (débit), dans des conduites qui ne sont plus en mesure de faire couler l’eau des robinets des différents villages de la commune. Il est utile de rappeler que le chef-lieu de la commune et les patelins limitrophes sont toujours alimentés en eau douce restant non potable où du moins, les citoyens ne la consomment pas directement mis à part pour le linge et les travaux ménagers. En dépit des pluies diluviennes, qui se sont abattues cette saison. Yakouren, connue pour son abondante pluviométrie, est privée de ce précieux liquide depuis plus de 15 jours. Cependant, sur les réserves hydriques existantes, on constate que le problème d’AEP, n’est pas lié à la pluviosité mais à son mode de gestion demeurant encore incapable de préserver cet élément de première nécessité. Pis, l’AEP se trouve perturbé par une série de travaux annoncés, ces derniers jours, notamment sur le réseau Ifigha-Yakouren qui présente d’innombrables fuites. En effet, les travaux de transfert des eaux du barrage de Taksebt-Oued—Aïssi, prévus pour le mois de septembre prochain, demeurent le seul espoir des citoyens. Pour rappel, ce barrage est d’une capacité de 175 millions de m3 par an dont 57 millions de m3 par an, seront alloués pour la wilaya de Tizi-Ouzou. Néanmoins, rien n’empêche de constater des scènes désolantes et surréalistes. Des femmes, enfants et hommes conduisent des brouettes surchargées de jerricans partant chercher quelque part ce produit vital qui leur manque éperdument.
Rabah Karèche
