Chez d’autres civilisation et sous d’autres Cieux, l’école est justement le cadre hautement symbolique auquel on consacre d’importants budgets, mais surtout beaucoup d’égards au point que les établissements scolaires deviennent parfois l’image de marque d’une nation.
Chez nous, il y a encore beaucoup à faire dans ce sens, car certaines écoles accusent un retard incroyable dans tous les domaines, ceci est d’autant plus vrai qu’il y a urgence pour un plan de redressement mais surtout un plan de sauvetage qui ne sera que salvateur.
L’école Belmadani-Hadj-Said de Taguemount El Djedid, perchée sur les hauteurs surplombant la ville des Ouadhias a été construite durant les années 80 et est actuellement dans un état de délabrement avancé.
En effet, voulant sûrement crier leur ras-le-bol vis-à-vis d’une situation invivable, les membres de l’Association des parents d’élèves de ladite école, ont bien voulu invité la presse locale, dont la Dépêche de Kabylie, à une virée sur les lieux pour faire leur propre constat. Il faut dire qu’en regardant de loin, l’école ne se reconnaît pas : toute la façade, mais surtout l’entrée, n’a rien de particulier. “Vous pouvez constater l’énorme danger que représente le passage à l’annexe de l’école pour nos enfants. L’ancienne route empruntée en toute sécurité a été fermée, nos enfants traversent quotidiennement cet accès avec tous les risques que cela génère, l’insécurité, entre autres”, nous dira tout de go un membre de l’association. Il faut dire qu’après une simple visite aux différentes classes de l’école, on ressort le cœur plein tant la misère où évoluent les quelque 234 élèves est indescriptible.
“Je n’ai même pas une chaise pour m’asseoir, pas de poubelle, manque d’aération des salles, portes sans poignées, lumières manquantes, étanchéité défaillante, vitres cassées, tableaux endommagés, notre établissement n’a rien d’une école”, dira avec un air plein d’amertume un enseignant.
L’hygiène est également un véritable casse-tête pour les parents d’élèves. “L’état des sanitaires laissent à désirer ; l’APC nous a promis leur remplacement, rien n’y fait. En hiver, les élèves font usage de bottes pour y rentrer, c’est, inadmissible”, déclare un parent d’élève. Le président de ladite association, Rachid Berkal, estime que “l’instabilité du personnel administratif, principalement le directeur, a contribué aux dégradations que vous constatez ; ce que nous reprochons aux responsables à toutes les échelles de l’APC à l’inspection, c’est leur laxisme et leur fuite en avant ; il est temps pour eux de se consacrer à réaliser la dure réalité de notre école”, dira M. Berkal. La visite continue… On arrive à 11h 20 à l’école principale construite il y a des décennies. Le directeur n’est pas là, les élèves aussi. “Vous voyez bien l’anarchie qui règne dans cet établissement : aucun responsable n’est là pour veiller au respect des horaires !” constate amèrement notre guide. “Les priorités d’infrastructures : bitumage de la cour de l’école, renforcement de l’encadrement, assurer un accès sécurisé pour les enfants, repositionnement des sanitaires, une stabilité administrative”, résume le vice-président de l’association. Enfin il y a lieu de signaler que ladite association n’a même pas de bureau puisque les membres se réunissent dans un garage appartenant à un particulier.
Les membres en question méritent égards et respect, vu les idéaux qu’ils défendent… A bon entendeur.
A. Z.
