La Dépêche de Kabylie : Si Moh, cela fait belle lurette que le public ne vous a pas vu sur scène. pourquoi cette absence ?
ll Si Moh : Je crois que cela n’a pas dépassé deux ans. Et si l’on ne me vois pas sur scène, c’est parce qu’il n’y a pas de scènes. On fait un, deux à trois spectacles, à un moment donné, on a envie de changer d’air au lieu de tourner en rond. Dans ce cas, il vaux mieux s’éclipser pour quelque temps pour mieux voir les choses. Autrement dit, je ne vois pas pourquoi je refuserais une invitation. Là où on m’invite je viens. Arezki Azzouz m’a invité, je suis venu. Par contre, l’occasion de Yennayer, je n’ai pas été invité, mais je suis venu tout seul à la radio pour fêter Yennayer 2957.
Donc, si l’on vous invite quelque part, vous répondez présent ?
ll Non, pas pour le moment. Sincèrement, ces derniers temps, je suis un peu réticent.
Si Moh a -t-il des projets à l’avenir ?
ll Effectivement, il y a un nouveau produit, mais pour l’éditer et l’écouter, il faut patienter encore pour le moment. Mais je peux rassurer qu’il y a du nouveau.
Comment se situe Si Moh par rapport à la nouvelle vague de la chanson kabyle ?
ll Je crois qu’il y a du nouveau et du renouveau en même temps. Toute à l’heure, je chantais avec Aït Menguellet la chanson Lahlak Idedjidh edhegui. Pour moi, cette chanson reste toujours une nouveauté. Parce qu’il y a toujours en elle cette émotion qui reste aussi intense. Pour les jeunes chanteurs, ils ont leurs façons de chanter. On en parlera, peut-être, d’ici 5 ans ou 10 ans. Quant à moi, je dirais que j’ai mis des stop-bruit. Je n’écoute pas tout. C’est pas le mot, mais il y’a des musiques de qualité que j’écoute. Et voila, je commence à être atteint de surdité. Disons qu’il y’a des musiques que je n’écoute pas.
Après tout, il y a de nouvelles voix superbes, qu’il faut encourager et promouvoir. Pour cela, je peux dire que la chanson kabyle se porte bien.
Il faut bien travailler sur la qualité, si l’on veut élever le niveau de la chanson de façon générale.
Entretien réalisé par Amar Chekar