L’union des démocrates en point de mire

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Le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et la République (UDR), M. Amara Benyounes, dans un entretien à El Djazair News, considère, concernant l’affaire Khalifa, que c’est là, une donne positive car «pour la première fois, un tel procès a lieu depuis l’Indépendance» ; surtout que par le passé, de multiples scandales n’ont pu être jugés. Il estime par ailleurs que la transparence qui caractérise le déroulement du procès, notamment la présence de la presse nationale, est aussi un signe positif.

Dans un autre contexte, le secrétaire général de l’UDR n’a pas ménagé l’actuel chef du gouvernement M. Belkhadem, dont il qualifie la nomination à la tête de l’Exécutif de «danger pour la République et pour le courant républicain», même si M. Benyounes se défend, toutefois, d’avoir un problème personnel avec Belkhadem. Il rappelle que, «l’UDR était le premier parti à avoir dénoncé sa nomination» du fait que le chef du gouvernement incarne le courant islamo-conservateur, ce qu’il assume pleinement et sans gêne.

Sur la question de la révision constitutionnelle, M. Benyounes déclare que «ce n’est pas une priorité pour le pays en ce moment», tout comme il reste à déterminer le contenu de la nouvelle Constitution pour que l’UDR dise son mot. Ceci dit, il affirme que si le Président Bouteflika estime nécessaire de le faire que cela soit car la constitution lui en donne la possibilité.

«L’agrément des partis islamistes a vidé l’ouverture de 1989 de son contenu» estime le leader de l’UDR, ajoutant que «l’ouverture démocratique a été dépouillée de son sens dès le début» ce qui a impliqué, selon lui, «une démocratie altérée et factice».

L’échec des partis démocratiques et l’absence d’un pôle de cette mouvance est due, selon M. Benyounes, à diverses causes, notamment «la censure dont sont victimes les militants démocrates dans leurs propres structures politiques», ce qui constitue un handicap pour l’exercice de la démocratie au sein même des partis républicains. Pour remédier à cette carence, le patron de l’UDR prône ses solutions qui se résument, selon lui, «en la création d’un seul parti républicain » qui regroupera toutes les forces et les énergies démocratiques du pays, prédisant la fin de l’ère des partis traditionnels.

Par rapport au retour des anciens de l’ex-FIS sur la scène politique et médiatique, M. Benyounes n’y va pas avec le dos de la cuillère pour qualifier leur retour «de démentiel» et leur rappeler les textes de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale qui interdit «tout activisme politique à ceux qui sont la cause de la tragédie nationale». «Le Président Bouteflika ainsi que le ministre de l’Intérieur et le chef du gouvernement ont réitéré à maintes reprises cette disposition», a-t-il déclaré.

«Notre soutien à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale était motivé justement par ces textes, comme nous étions d’autre part contre ceux qui voulaient prolonger les délais de reddition pour les terroristes et le non-jugement des criminels», a martelé le leader de l’UDR.

M. Mouloudj

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