l Diaboliquement planifié par une serriate locale de l’islamisme armé, un attentat à l’explosif n’a fait, heureusement, aucune victime hier en milieu d’après-midi au chef-lieu de la commune d’Ouled Aïssa, 40 km à l’est de Boumerdès. Une bombe artisanale a explosé ce dimanche à 14 h 15, a-t-on précisé non loin du siège de l’APC du village rural précité. Enveloppé dans un sac en plastique, l’engin meurtrier de fabrication artisanale a été de toute apparence déposé par un des relais du GSPC, derrière un poteau électrique jouxtant la mairie.
Actionnée à distance, la bonbonne meurtrière provoquera un mouvement de panique indescriptible au centre de cette agglomération. Les vitres des maisons voisines ont volées en éclats, suite à l’explosion. Deux hommes et une femme entre deux âges qui passaient par là, à cet instant précis, ont échappé de justesse à une mort certaine, a-t-on signalé. Deux personnes sont encore sous le choc à l’heure où nous mettons sous presse.
Selon nos informations, le poseur de la bombe n’aurait pas eu visiblement assez de temps pour l’acheminer dans un endroit où elle aurait pu faire un maximum de victimes. Craignant sans doute d’être repéré par les éléments de la police communale locale, il se serait empressé de la déposer près d’un pylône électrique.
La veille, juste après la prière de l’Icha, de nombreux habitants des douars environnants ont reçu encore, a-t-on signalé, la mauvaise visite d’un groupe islamiste. Brandissant leurs armes à feu, les assaillants ont contraint fellahs, agriculteurs et simples villageois au paiement de la dîme (djizia). Les victimes de cette énième exaction ont été forcés de s’acquitter, en d’autres termes, de la dîme de l’achoura. La situation sécuritaire risque de se dégrader encore, à l’est de Boumerdès, si l’on ne redouble pas de vigilance.
Salim Haddou