Certes la contrefaçon – c’est-à-dire l’imitation d’un produit, intellectuel ou industriel, en violation des droits de propriété- est phénomène international.
Des réglementations existent pour punir les contrefacteurs et rétablir dans leurs droits les victimes. Mieux que cela, des dispositions sont prises pour arrêter les produits de contrefaçon au niveau de l’importation. En fait, certains pays sont passés maîtres dans la vente de produits contrefaits et si on n’y prend pas garde ils inondent les marchés ! Qu’en est-il de l’Algérie ?
On a appris, au colloque national sur la contrefaçon, qui s’est tenu il y à quelques jours à Alger, sous l’égide du World Trade Center Algérie (WTCA), que plus de huit cent mille article contrefaits ont été saisis par les douanes nationales au cours de l’année 2006. Mais pour un produit saisi, combien de produits ont réussi à pénétrer sur le territoire national ? Sans doute des millions !
Il suffit de se rendre sur les marchés ou de faire un tour dans les magasins pour voir ses produits vendus au grand jours : les noms des marques sont parfois distingués des vrais noms par une ou deux lettres, mais souvent même le nom est repris ! Quant à l’objet lui-même, il est en tout point pareil au point qu’il devient difficile, même pour les agents des douanes, de débusquer le faux produit.
Il n’y a que la qualité qui diffère et, malheureusement, on ne s’en rend compte qu’à l’utilisation. Pourquoi alors ne pas former des brigades spécialisées dans ce domaine ? Des brigades qui feraient des tours réguliers chez les revendeurs…
S. Aït Larba