Six jours après son enlèvement par un groupe terroriste au lieu-dit Azla sur la route reliant la ville des Issers à Timezrit (voir notre édition du 30/01/2007), le villageois Ghiar Mohamed (40 ans) a été relâché ce vendredi vers 22h00 en lisière de Chabet El Ameur, 40 km au sud-est de Boumerdès.
Pour sa libération, une forte somme d’argent dépassant deux milliards de centimes aurait été exigée par les ravisseurs. La dite somme a été payée, avant-hier, a-t-on indiqué par les proches et les associés de la personne ciblée.
La victime de ce rapt terroriste exerce comme entrepreneur en plus de la gérance d’une carrière de tuf à Timezrit, a-t-on ajouté.
Enlevé il y a un mois sur l’axe Boudouaou Ouled Moussa, un autre entrepreneur répondant au nom de Halimi est toujours entre les mains de ses ravisseurs. Ce rapt est également attribué, selon nos sources, à un commando local du GSPC qui aurait exigé jusque-là, la somme de 5 milliards de centimes en contrepartie de la libération de l’otage.
A Si Mustapha, précisément au village agricole d’El Quaria, on est toujours sans nouvelles du patriote Gharchour Saïd victime, lui aussi, d’un enlèvement terroriste, il y a presque deux mois.
L’année 2006 a été, chose révoltante, jalonnée de rapts similaires suivis d’exigences de rançons dans différentes régions de Kabylie. Une vingtaine à Boumerdès et une dizaine d’autres à Tizi-Ouzou.
Exactions s’ajoutant aux coups d’éclats perpétrés par le GSPC à la moindre occasion. Un indice démontrant que cette mouvance terroriste d’obédience salafiste ayant prêté, son allégeance depuis 2003, en fait, à El Quaïda, tente constamment de se réorganiser en utilisant une bonne partie de l’argent racketée. Les structures étatiques de sécurité renforcent, elles, leur dispositif pour contrecarrer les desseins de l’islamisme armé.
Salim Haddou
