Le service des urgences assiégé

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On se bouscule chaque jour que Dieu fait devant le portillon du service les urgences médico-chirurgicales de l’hôpital d’Akbou.

Le personnel médical se débrouille comme il peut mais parait, de bout en bout, littéralement débordé par l’affluence des malades piaffant d’impatience. Les deux médecins de garde sont sollicités de toutes parts. Les accompagnateurs des patients désertent les salles d’attente pour encombrer les couloirs.

Les supplications des infirmiers n’y changent rien, “les motifs des consultations sont majoritairement liés aux affections hivernales telles que la grippe et les rhino-pharyngites.

Nombre de patients reçus ici sont fragilisés par des maladies chroniques, et la moindre affection les expose à de redoutables complications”, nous dira un praticien entre deux auscultations. Au sujet de cette affluence inhabituelle, le médecin constate qu’“une pléthore de cas ne relèvent pas vraiment des urgences”.

Et de déplorer : “Si au moindre bobo, on court vers l’hôpital, on ne pourrait pas s’en sortir”. Un infirmier nous fera remarquer de son côté que même les citoyens issus de localités disposant d’un point d’urgence au niveau de leur polyclinique préfèrent acheminer leurs malades à Akbou. “Sans compter, ajoute-t-il, toutes les consultations qui relèvent en principe de l’unité de base mais qui sont assurées par le PU”.

N. M.

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