L’assemblée communale de Tizi-Ouzou est livrée, ces derniers jours, à un ballet de retrait et de réintégration de certains élus issus des deux formations politiques majoritaires, à savoir, le FFS et le FLN. Un mouvement qui n’est pas sans provoquer la déstabilisation du fonctionnement de l’APC.Depuis l’installation du nouvel exécutif, survenue la semaine dernière, les deux groupes, FFS et FLN ne cessent d’être secoués par la défection de certains de leurs élus. Ainsi, nous avons appris de sources proches de l’assemblée municipale, que deux membres du groupe FFS, détenteurs de la majorité absolue après le retrait des huit élus FLN, sont en phase de dissension avec l’assemblée. Si pour l’ancien premier vice-président et néanmoins maire par intérim à l’époque de Omar Cherrak, le divorce avec son groupe du parti d’Aït Ahmed n’est pas loin d’être consommé, un autre élu, membre d’une commission est en parfaite disgrâce avec l’actuel maire. Ainsi, M. Hamid Khemici, qui reproche au président de l’APC, M. Aït Ahmed de ne pas avoir tenu ses engagements lors de l’installation de l’exécutif est sur le point d’annoncer son ralliement à la position des élus RND et FLN. Celui-ci n’exclut pas pour autant l’imminence de son retrait. Cette position, si elle venait à être confirmée, mènera indéniablement, l’assemblée communale vers un nouveau blocage. Car en l’état actuel de l’APC, celle-ci ne siège qu’avec 12 élus, soit le minimum requis pour atteindre le quorum. Quant à l’autre élue, récemment promue présidente de la commission finances, sa disgrâce avec le maire pour “une question de principe”, risque de faire traîner les délibérations.La répercussion directe de ces “humeurs” a été ressentie hier, ce qui a contraint le président de l’APC à reporter la délibération qui devait porter sur le transfert de la gestion du théâtre Kateb-Yacine au ministère de la Culture.Contacté à ce sujet, M. Chérif Aït Ahmed se veut être sérieux et écarte toute éventualité du blocage. Selon lui, aucune défection n’est enregistrée à son niveau. Mieux, M. Aït Ahmed considère que les élus FLN (8) et ceux du RND (3) jouissent toujours de leur mandat d’élus. Car, poursuit-il, ces derniers n’ont jamais indiqué si leur retrait est définitif. Ce qui a fait dire aussi à M. Aït Ahmed que rien n’indique que ces élus ne changeront de position. D’ailleurs, avoue-t-il, deux élus FLn ayant annoncé leur retrait via une déclaration, ont manifesté leur volonté de reprendre au sein de l’exécutif.Ils étaient ainsi chargés de deux missions pour le maire après lui avoir adressé des messages allant dans le sens de la réintégration. M. Aït Ahmed qui part donc avec un sentiment de réconfort et de renforcement de l’assemblée, prévoit, selon ses dires, de tenir trois assemblées extraordinaires courant mai. Elles auront à traiter des infrastructures culturelles, de réaménagement interne de l’APC et du programme de développement de la ville de Tizi-Ouzou.
M. A. T.