Les artisants crient à l’injustice

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Les artisans de la localité d’Azazga disent ne plus savoir à quel saint se vouer pour lutter contre ce qu’ils appellent dans une correspondance adressée au wali de Tizi Ouzou déjà en date du 4 avril 2004 de “vente illicite et illégale” exercée par “des trabendistes” à proximité de la Fontaine fraîche de Yakouren.

Il se trouve en effet, à en croire ces mêmes commerçants d’Azazga, que les vendeurs d’objets artisanaux installés le long de la RN 12, dans la forêt de Yakouren pratiquent leurs activités sans autorisation aucune et sans papiers réglementaires.

Constitués en collectif, les artisans d’Azazga disent en fait, par le biais de l’un de leurs représentants qui a pris attache avec nous, avoir saisi toutes les autorités concernées, en vain. Ils réclament en somme l’intervention des pouvoirs publics pour réparer “l’injustice” dont ils estiment être victime, en délocalisant ou en réglementant ces “vendeurs au noir”. “Nous sommes soumis à une concurrence déloyale”, nous a dit un de ces commerçants, lequel explique : “Trouvez-vous juste, que nous payons nos impôts, le loyer et que sais-je encore, alors que nos concurrents de Yakouren n’ont qu’à exposer sans aucune charge ?

On ne peut pas nous en sortir ainsi. Je ne vous cache pas que moi personnellement, j’ai dû fermer une de mes deux boutiques. Et au rythme où vont les choses, je risque de me retrouver au chômage en faisant de même pour celle qui me reste, qui est en fait mon unique gagne-pain”.

Il est utile de noter, par ailleurs, qu’en réponse aux doléances de ces commerçants, le premier responsable de la wilaya de Tizi Ouzou a sommé, par le biais d’une correspondance en date du 7 juin 2004, les autorités locales, le chef de daïra et la présidence de l’APC d’Azazga à “entreprendre les mesures nécessaires” pour régler ce problème, mais sans suite, puisque celui-ci demeure de mise. En somme, disent encore les artisans d’Azazga, les autorités “n’ont fait que promettre plus de deux ans durant”.

M. O. B.

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