Des hameaux en quête d’infrastructures de base

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Presque un demi-siècle après l’Indépendance, il y a encore des hameaux qui continuent de revendiquer des infrastructures de base, telles une unité de soins, une agence postale ou une école primaire. Situés sur le versant Est de la commune d’Aït Yahia Moussa, les deux hameaux d’Imzoughnène et d’Aït Moh Kaci restent en marge du développement. Certes, on nous dira que la route qui mène vers cette localité a été finalement bitumée. Cependant, les citoyens répondent qu’ils n’ont rien, à commencer par une unité de soins. Programmée à mi-chemin entre ces deux hameaux, c’est-à-dire à Agouni Ahcène où a été réalisée une école primaire à la fin des années 70, cette unité n’a pas vu le jour. Aujourd’hui pour une simple injection ou un pansement, les citoyens de ce versant de la municipalité sont contraints de se rendre jusqu’à Aït Yahia Moussa ou encore à Draâ El Mizan. Quant aux enfants issus du hameau situé en contre-bas du village d’Imzoughnène étant loin de l’école précitée, ils s’y rendent à pied en bravant tous les dangers qu’ils peuvent encourir : accidents de la circulation sur la RN 25, animaux sauvages et rapts puisqu’ils sont obligés fréquemment d’avoir recours à l’autostop.

“Des villages moins peuplés que nous ont leur école primaire. Et nous, on ne fait pas partie de cette commune !”, s’est interrogé un parent d’élève qui accompagne quotidiennement son fils jusqu’à la porte de l’école. Quant à bénéficer d’une agence postale, cela relève du rêve pour ces pauvres villageois. Un autre citoyen nous a cité un autre problème. “Certes, en matière d’eau potable, on ne souffre plus autant qu’avant, mais cette eau n’est utilisée que pour le ménage car à la consommation, elle laisse un arrière-goût. Pourquoi, a-t-on remplacé l’ancienne distribution ?”. Cette situation nous a été évoquée aussi par les habitants de tout le versant Est jusqu’à Maâmar. Les deux hameaux précités soufrent énormément du manque de transport. Pour se rendre jusqu’à Draâ El Mizan en passant par Draâ Sachem, ils ne trouvent aucun transporteur à cause de l’état du chemin communal très délabré, à telle enseigne qu’il est à l’abandon.

A. O.

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