Une plume féminine qui s’impose

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l Ses écrits très bien élaborés font d’elles une femme de lettres de talent. C’est l’une des créatrices, qui confirme encore une fois, que la femme algérienne n’est pas uniquement un objet sexuel ou une machine à produire des enfants. Leïla Sebbar est une écrivaine algérienne née le 19 novembre 1941 à Aflou (Hauts-Plateaux), d’un père algérien et d’une mère française, tous deux instituteurs. Elle fait un hypokhâgne au lycée Bugeaud de 1959-1960, puis quitte l’Algérie pour Aix-en-Provence et Paris, où elle fait, des études supérieures de Lettres. Elle enseigne dans un lycée parisien et collabore à diverses revues, dont Les Temps modernes, La Quinzaine littéraire, La lettre internationale, Sais frontière, L’Actualité de l’Emigration… Elle collabore depuis plusieurs années au Panorama de France-Culture. Leila Sebbar a une double appartenance culturelle et sentimentale musulmane et occidentale. C’est une femme qui n’est point aux antipodes des deux rives de la Méditerranée. L’exil et la mémoire restent les thèmes majeurs de son œuvre littéraire. Des thèmes que lui inspirent sa propre vie. Une vie mouvementée et riche en évènements. Parmi ses principales œuvres, on peut citer : un magnifique récit publié en 1984, Les Carnets de Shéhrazad, un roman édité en 1985 ; J. H. cherche âme, un autre roman paru en 1987 ; Le fou de Shéhrazad, roman (1991) ; Le silence des rives, roman (1993)… Tous ces livres très captivants sont publiés chez les grandes éditions françaises Stock. L’un des derniers romans de Leïla Sebbar obtient le prix de la Fondation Aba. Avec Nancy Huston elle publie Lettres parisiennes (B. Barrault, 1988), puis vendra des nouvelles aux éditions du Seuil en 1996. Ces textes et bien d’autres sont une fierté pour la femme algérienne, pour la littérature algérienne. Même s’ils sont presque introuvables dans les librairies du pays de Mouloud Feraoun. Peut-être qu’un jour cette terre, si généreuse, qui a vu naître des lumières reconnaîtra ses génies.

Y. Ch.

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