Les habitants de Nezla ferment le siège de l’APC

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Les manifestants réclament un meilleur cadre de vie. Ils soutiennent, en effet, que leur localité manque de commodités. Le bitumage de la route et des pistes du village, l’évacuation des eaux usées, le ramassage scolaire, le gaz de ville, le ramassage des ordures, une salle de soins et les aires de jeu constituent leur principales préoccupation.

Aussi, ces citoyens demandent à ce qu’ils bénéficient des programmes sociaux alloués à la commune. “L’électricité est l’unique et seul service qui fonctionne dans notre village”, soutiennent les protestataires qui disent avoir déjà saisi tous les responsables concernés sur la situation qui prévaut au sein de leur village, en vain. Pour eux, cette action de rue est l’ultime recours pour se faire entendre. Ils affirment d’ailleurs qu’ils sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur revendication. “On a assez souffert comme ça. Notre village a toujours été oublié par les autorités locales et les pouvoirs publics”, accuse un citoyen, soutenant que le village n’a bénéficié d’aucun projet de développement depuis son alimentation en énergie électrique, au milieu des années 1990. Nezla, il est vrai, constitue l’un des derniers villages de la municipalité de Fréha à être alimenté en électricité.

En outre, les fontaines publiques continuent de rendre de loyaux services aux villageois, puisque ceux-ci puisent leur eau de ces fontaines en nombre de ce qui compte le village.

En somme, Nezla, et cela se voit à travers les revendications soulevées lors de la manifestation d’hier, est à la traîne en matière de développement qui reste au point zéro. A Nezla on vit encore à la manière traditionnelle.

Ses citoyens espèrent une meilleure prise en charge de leur situation par l’Etat en répondant favorablement à leurs préoccupations pour le moins tout à fait légitimes. Une plate-forme de revendications établie par le comité de village a été remise au maire, le chef de daïra, ainsi qu’au wali.

Il s’agit du même procédé suivi dans les manifestations du genre devenues “tradition” dans la wilaya de Tizi-Ouzou qui vit au rythme de la protestation. Avant-hier, ils étaient trois APC (Aït Yahia Moussa, Abi Youcef et Makouda) à avoir connu un blocage par la population. Patiquement ce sont les mêmes revendications que celles des citoyens de Nezla qui ont été mises sur le tapis.

M. O. B.

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