Il devient de plus en plus dangereux de circuler la nuit dans les différents villages de la commune de Boudjima. Ce n’est plus tant lié à une quelconque recrudescence des actes de terrorisme, mais plutôt à la multiplication des actes de banditisme. Le vol d’un bus, avant-hier, en plein jour, vient rappeler l’absence d’une structure de sécurité. Depuis la délocalisation de la brigade de gendarmerie, la commune de Boudjima reste livrée à elle-même. Aucun corps de sécurité n’existe dans la région, ce qui fait que la population est presque quotidiennement en proie à des risques d’agression devenus légion depuis particulièrement deux ans. Ces risques augmentent de jour en jour. La consommation et la vente de drogue se fait au grand jour et en plein chef-lieu de la commune. Ajoutez à cela l’ouverture de plusieurs bars dans des endroits à forte concentration d’habitations et ce souvent sans autorisation. Ainsi, l’une des régions les plus paisibles de la wilaya dans le passé, est en passe de se transformer en une zone de danger. Des agressions en plein jour, à arme blanche, sont devenues chose banales, à l’image de ce pharmacien attaqué en plein jour à 15 heures, à moins de quarante mètres du siège de l’APC où se situe son officine, ou encore ces bagarres quasi-quotidiennes où des jeunes se font molester pour un rien. Dans la commune de Boudjima qui se débattait déjà dans une multitude de problèmes socio-économiques, l’insécurité va accentuer lemal-vivre. A moins que les autorités ne décident d’agir dans les plus brefs délais pour mettre fin à cet état des choses. En tout cas, la population n’en peut plus et en a assez de payer les frais de calculs politiciens. Elle revendique la sécurité pour elle et pour ses biens. Avant que l’insécurité ne prenne des proportions trop alarmantes qui deviendront impossibles à gérer.
Lounès Tigmi