La CADC n’ira pas aux législatives

Partager

La Coordination des archs, daïras et communes de Tizi-Ouzou a définitivement tranché la question de la participation aux prochaines élections législatives du 17 mai prochain. En effet, après tergiversations, débats et conclaves successifs, les archs de Tizi-Ouzou ont estimé que ce n’est ni le moment ni l’objectif du mouvement de prendre part à ces joutes. Rachid Allouache, délégué du arch d’Ath Jennad et porte-parole de la CADC, contacté hier par téléphone, nous a déclaré que « la CADC demeure fidèle au mouvement citoyen, aux martyrs et blessés du Printemps noir et aux textes fondamentaux qui régissent ses structures ». Toutefois, il a indiqué que trois coordinations, à savoir celle de la ville de Tizi-Ouzou, de Tizi-Rached et de Bouzguène qui ont suggéré de parrainer des listes indépendantes, sous condition de soutenir les revendications du mouvement -la plateforme d’El Kseur en l’occurrence- n’ayant pas eu gain de cause, ont quitté le conclave. Ceci dit, le conclaviste n’a pas omis de souligner que « l’APN est victime du système des quotas, la non-application des engagements pris par l’Etat, le retour des gendarmes qui constitue une véritable provocation à l’égard de la population en général et des parents de martyrs et blessées en particulier, la problématique de tamazight » sont les principales causes qui plaident pour la non-participation. Rachid Allouache ajoute que ces élections n’apporteront aucun bénéfice pour la région car les élus n’auront pas de prérogatives comme les précédents.  » Pourquoi participer ? On n’aura aucun pouvoir, on donnera un argument supplémentaire à nos détracteurs, sauf si c’est ce qu’on cherche… « , a-t-il indiqué. Les archs de Tizi-Ouzou ne s’arrêteront pas à ce stade. Au contraire, puisqu’ils ont entériné la décision de dénoncer publiquement tout délégué du mouvement qui serait tenté de prendre part à ces joutes. Autrement dit, la CADC a jeté la balle dans le camp de la CICB qui, d’après certains échos, commence à mettre en place les préparatifs pour son entrée dans la course électorale. Autre argument avancé par la CADC, celui relatif à la position de la majorité des parents et blessés du Printemps noir qui se démarquent de cette démarche. Pour plus d’informations, nous avons tenté de prendre langue avec Belaid Abrika, mais celui-ci est resté injoignable. Par ailleurs, la CICB, qui demeure toujours en conclave à Bejaia, rendra publique sa position aujourd’hui. L’interwilayas, quant à elle, se réunira au niveau des présidences tournantes du mouvement, au courant de cette semaine, pour trancher définitivement la question.Nous y reviendrons.

Y. M.

Partager