Ce ne sont pas des scènes d’un film d’Alfred Hichkock mais une vraie et émouvante histoire que viennent de vivre les habitants de la partie haute de la cité Carrière.
En effet, mercredi dernier aux alentours de 11h 45, un taureau furieux a fui l’étable de l’abattoir communal, créant une scène de panique indescriptible.
Cette bête qui courait dans tous les sens était très excitée surtout par la présence d’une foule nombreuse composée d’adultes, de jeunes et de moins jeunes venus d’un peu partout pour le voir de près.
Cependant, tous les locaux commerciaux, particulièrement les deux cafétérias, ont baissés leurs rideaux de crainte de voir leurs vitrines saccagées. Malheureusement, une voiture garée, a été touchée à l’arrière suite à la furie de ce taureau.
Un autre enfant, âgé de 13 ans, a été lui aussi attaqué par ce “monstre”, lui causant plusieurs blessures. Il a été évacué en urgence à destination de la polyclinique de Kherrata.
Même sort pour les écoliers qui devaient sortir à 13h : ils ont été pris en otage eux aussi ; ils ont été contraints de rester dans l’enceinte de l’établissement de peur d’être attaqués. Heureusement, un sexagénaire a pris son fusil de chasse et lui a porté six balles dans les pattes, ce qui l’a immobilisé, sinon le bilan aurait été très lourd.
Ce taureau n’a pu être enfin immobilisé complètement que vers 13 heures 20, mettant fin ainsi à un suspense qui a duré 2h20.
Cette émouvante scène-qui n’est pas la 1ère d’ailleurs — nous démontre encore une fois la négligence et le laisser-aller des employés de l’abattoir qui prennent les choses à la légère sans se soucier des conséquences, surtout lorsqu’on sait que cet abattoir est situé dans une zone peuplée où les ruelles sont étroites, semblables à celles d’une Casbah.
Enfin, tous les habitants que nous avons rencontrés sont en colère et déterminés à barrer la route menant vers cet abattoir pour exiger des autorité compétentes la réalisation d’un mur de protection pour que ce genre de situation ne se reproduisent plus à l’avenir.
Tout le monde ici se demande : “A qui la faute?” Qui est responsable dans ce genre de situations ? Des questions qui méritent bien des réponses. A bon entendeur salut.
Smaïl Chenouf
