Fermeture de la laiterie Djurdjura

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La laiterie Djurdjura, la plus grosse unité de la wilaya avec à elle seule 55% de part de marché du lait en sachet, a mis la clé sous le paillasson depuis la soirée du jeudi 1er mars 2007. Raison invoquée : la rupture de stock de poudre de lait. 63 employés se retrouvent donc affectés à d’autres tâches, sans aucune assurance quant à leur avenir immédiat

L’entreprise qui achetait, il y a peu encore, la poudre à 170 DA le kilo se retrouve aujourd’hui suite aux récentes augmentations des cours sur le marché international, avec un prix de 280 DA le kilo. Sachant qu’un kilo de poudre donne environ neuf litres de lait, le coût de la matière uniquement revient à 300 DA le litre hors emballage pour un prix de cession de 23,35 DA le litre, sortie d’usine. “Avec une telle donne, on va droit dans le mur”, dira M. Medjkoune, cadre de l’usine implantée à Akbou. “Il faut aussi savoir, ajoute-t-il, que depuis janvier 2001, date de la dernière augmentation, le prix est stable et que le lait pasteurisé reçoit exactement zéro centime de stabiliser ! Il n’y a pas, de notre point de vue,

36 000 manières de stabiliser le marché et de revenir à la normale, il faudrait juste une révision juste du prix de vente du sachet de lait”.

La fermeture de la laiterie Djurdjura, après des unités la “Vallée” de Tazmalt et celle d’El Kseur, combinée à une baisse drastique de la production de la laiterie étatique d’Amizour, qui produit depuis peu 15 000 litres pour une capacité de 160 000 l/j, vient compliquer un peu plus la problématique de l’absence sur les étals d’un produit dont on connaît l’importance dans l’ordinaire de l’Algérien. L’offre dérisoire, risque de susciter et d’encourager un fléau nommé “marché noir”et une flambée sans précédent des prix.

Mustapha R.

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