Tamazight s’invite au tribunal

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Défendant son client, Hocine Soualmi, directeur de l’agence des Abattoirs, maître Mokrane Ait Larbi s’est interrogé comment un simple directeur d’agence aurait pu défier les ordres de Moumen Khalifa. Il tente de situer les faits dans leur contexte en soulignant la grandeur de ce dernier. Au lieu « d’empire », il a qualifié la groupe de « Khilafa ». Il est allé jusqu’à user d’un dicton kabyle pour exprimer le lâchage de Khalifa par les autorités en disant : « Azguer mara yeghli, lemouas uzlen ghures. (lorsque le taureau est à terre, les couteaux courent vers lui pour l’achever) Certains n’ayant pas compris ce qu’il voulait dire, l’éminent juriste en a remis une couche mais d’une manière plus subtile pour ceux qui voulaient la traduction de cet adage. Il dit, à cet effet, en paraphrasant l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia que “la langue nationale(tamazight) ne se traduit pas par une langue nationale (l’arabe) ». Des applaudissements fusent dans la salle.

H.L.

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