Le président du Front national algérien (FNA) a défendu les visions de sa formation consistant à opérer un changement et sortir de l’impasse que traverse le pays actuellement, par une participation massive aux prochaines élections, qui constituent, selon lui, une occasion de tourner la page.
L’hôte du Forum de la Télévision, qui a eu à répondre aux questions des journalistes présents, n’a pas épargné les gouvernants du pays, responsables, selon lui, du déficit de représentativité qui pèse sur les institutions du pays. » Notre parti s’inscrit dans un capitalisme social « , a-t-il indiqué avant d’ajouter que » l’Etat ne peut plus monopoliser l’économie du pays et celle-ci n’est plus l’apanage de personnes qui s’accaparent, par exemple, l’import-export « .
A la question de savoir si le résultat de 8 sièges obtenus lors des législatives précédentes n’était pas justement dû à la confusion entre les initiales du FNA et celles du FLN, Moussa Touati dira que les deux partis possédaient deux sigles différents. Au contraire, dira-t-il, le FNA a été victime de l’administration de l’époque. Concernant le bilan du FNA au sein de l’APN, M. Touati a déclaré : « Que voulez-vous qu’on fasse avec 8 députés sur 365 ? «
Et le système des quotas ? L’orateur s’en est défendu. Concernant une éventuelle abstention massive, il dira : « J’appelle tous les citoyens de ce pays à sortir de chez eux et aller voter « , a-t-il déclaré. Il affirme, par ailleurs, avoir adressé une lettre au président de la République lui demandant de faire participer la justice dans la commission électorale de surveillance des élections. Il a appelé, en outre, à l’amendement de la loi électorale et des codes des assemblées locales qui, selon lui, n’accordent aucune prérogative à l’élu. Il a écarté, d’autre part, toute alliance avec d’autres formations politique et s’abstient de tout commentaire sur des formations d’obédience nationaliste tels le FLN ou le RND. » Le nationaliste, c’est celui qui travaille pour la construction d’un pays fort et qui se met au service du peuple « , a-t-il asséné. Evoquant l’affaire Khalifa, l’orateur estime qu’elle est entre les mains de la justice, soulignant néanmoins que Bouteflika ne doit pas épargner ceux qui, jouissant de l’immunité, prédisent l’existence d’affaires plus graves sans apporter de preuves. Selon lui, les instances chargées du contrôle et des comptes ont été marginalisées.
Yassine Mohellebi
