l Dernièrement, au moment de constituer le dossier adéquat à présenter pour subir les épreuves du test ouvert aux agents de l’IAIG pour être titularisés, une jeune-femme (hélas!) déjà veuve et mère d’un unique garçon, a eu la surprise de sa vie lorsque son dossier lui a été refusé pour “confirmation de sa filiation”.
En effet, selon son acte de naissance, cette dame serait la fille de son père mais cela est démenti par la copie de l’acte de mariage qui indique qu’elle est la fille de … son grand-père. Confirmation sur le livret de famille de la dame : le prénom de son père (Boudjema) ne figure pas et en lieu et place, figure bien celui de son grand-père “Jedi” ! La permutation devrait s’imposer par elle-même.
Et dire qu’elle ne se serait sans doute jamais rendu compte de cette erreur, étant quasi analphabète ! Ainsi, il a fallu, à la pauvre dame faire des pieds et des mains, avec force déplacements et absences de son poste de travail-ceci dans un temps-record, pour faire rectifier cette erreur, dont est responsable celui qui, il y a une dizaine d’années, a rempli le registre et porté les mentions sur le livret de famille de l’intéressée.
Une chose est sûre, la dame a dû constituer un dossier en bonne et due forme, faire appel à des témoins qui ont eu à se présenter au siège de la mairie pour apporter leur témoignage et signer devant le préposé, se rapprocher du tribunal d’Azazga pour faire procéder à la rectification, en espérant bien sûr, que tout sera prêt pour l’inscription sur la liste au concours.
Cette dame, si elle n’avait pas eu besoin de constituer un dossier, si personne ne s’était aperçu de l’erreur, si la rectification n’avait pas été apportée en temps utile, vivrait le restant de sa vie sans savoir que son acte de mariage est un “faux” en écriture.
Le préposé, celui qui lors de la déclaration de mariage, l’a enregistré et a transcrit les renseignements sur le livret de famille, doit se frotter les mains de satisfaction. Il a accompli sa “tâche” impeccablement. Il doit avoir la conscience bien tranquille, car, en ce temps-là, le nom du préposé n’était pas obligatoirement porté en marge.
Et dire que cela s’est vraiment passé dans une des mairies de Kabylie.
Sofiane Mecherri
