Tamazight à partir de la 4e année primaire

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Si on se réfère aux déclarations du ministre, la prochaine rentrée sera différente de celles qui l’ont précédées. Elle sera caractérisée par l’application de plusieurs réformes décidées au niveau des trois paliers. Elle sera également — pour reprendre les dires de l’orateur — une année de toutes les nouveautés et également du  » suivi le plus attentif de l’application des réformes « . En attendant, le premier responsable du secteur a tenu à rassurer les parents d’élèves que tous les préparatifs sont fin prêts et que toutes les conditions appropriées sont réunies pour le bon déroulement des examens de fin d’année. Il a souligné aussi, que la sixième aura lieu le 29 mai au Sud et le 28 juin dans le nord du pays. 800 000 élèves sont attendus, dont 150 000 au Sud, 600 000 au Nord et le reste dans les autres régions. Selon l’orateur, à partir de l’année prochaine l’examen de la sixième sera généralisé et unifié. Il est en outre prévu une deuxième session au mois de septembre. Celle-ci constitue une session de rattrapage pour ceux qui n’ont pas eu la moyenne nécessaire requise, c’est-à-dire 5/10. Le BEF, par contre, est prévu pour le 4 juin, et ce, à l’échelle nationale. C’est d’ailleurs une première, car depuis plus de 25 ans le BEF se déroule durant différentes périodes selon la spécificité de chaque région. Il est attendu à cet examen 760 000 élèves. Pour ce qui est du bac, l’examen décisif de tous le cursus scolaire, est programmé pour le 11 juin et il s’étalera sur quatre jours. Selon les chiffres communiqués par le ministre, cette année il n’y a pas moins de 570 000 candidats. Sur ce plan, le n°1 du secteur a rassuré et les élèves et leurs parents qu’il n’y a pas de retard dans l’application des programmes. Pour les matières scientifiques, la couverture de ces derniers a été réalisée à hauteur de 95%. Celle des matières relevant des sciences humaines, elle est réalisée à 85%. « Je me félicite » a-t-il dit en soulignant au passage les efforts consentis par les enseignants. Pour ce qui est des résultats, ils incomberont aux différents chefs d’établissement, car d’après le ministre, ces derniers seront responsables des notes qui seront enregistrées. Ainsi, les dernières retouches sont faites. Par la suite, le travail des directeurs sera focalisé sur l’application des “nouveautés” attendues lors de la prochaine rentrée scolaire.

Tamazight, les langues étrangères et la réalisation des nouveaux manuels dès septembre prochain Appliqué depuis 1995 dans le cycle moyen, l’enseignement de tamazight sera dès septembre prochain introduit à partir de la quatrième année primaire. C’est une première, a tenu à souligner Benbouzid en précisant toutefois que l’enseignement de cette langue, en dépit qu’elle soit reconnue par la législation algérienne comme étant « une langue nationale tout comme l’arabe », pour reprendre ses dires, elle ne sera pas pour l’instant généralisée. Elle ne sera pas également obligatoire même dans les régions où elle est dispensée actuellement. Jusqu’à présent, l’enseignement de tamazight a été seulement pratiqué dans les régions berbérophones, souligner-t-il. Pour justifier ses dires, le ministre de l’éducation a relevé les défaillances qui bloquent le processus de la généralisation de l’enseignement de tamazight. A ce propos il a indiqué : « Nous n’avons pas réuni toutes les modalités pour le généraliser ou du moins pour le rendre obligatoire ». Toutefois, ce dernier n’a pas écarté l’éventualité de le faire dans le futur.  » Nous procédons étape par étape », a-t-il lancé. La priorité réside dans le fait de constituer et de former ceux qui prendront en charge ce volet qui rentre dans le cadre de l’enseignement général. Selon l’orateur, les enseignants dans ce domaine font défaut. Que dire alors des inspecteurs ? Le manque est flagrant. Pour pallier au plus pressé, un décret a été signé pour le recrutement des inspecteurs. « Ce décret stipule que les inspecteurs pour l’enseignement de tamazight doivent être dotés d’une licence et de 5 années d’expérience. », a déclaré l’animateur du point de presse tenu en marge de la réunion avec les directeurs. Et d’ajouter “s’il y avait des coopérants en tamazight nous les aurons sollicités ». L’autre point qui fait fausse note car il entrave l’application de cette langue à grande échelle c’est bel et bien la transcription. Le ministre a indiqué que jusqu’à maintenant le gouvernement n’a pas encore tranché sur cette lancinante question. “L’institut de recherche pédagogique et scientifique pour l’enseignement de tamazight que nous avons installé dernièrement est en train d’étudier la question pour proposer les meilleures prescriptions au gouvernement », a expliqué l’orateur sans donner plus de précision sur l’échéance. La restructuration des lycées, l’introduction du français à partir de la 4e année primaire et la réalisation des nouveaux manuels scolaires sont « les nouveautés » également qui seront perçues lors de la prochaine rentrée. Plus de 40 millions de livres seront produits avant la fin de l’année en cours, dont 34 millions de manuels seront destinés aux classes touchées par la réforme. Le recrutement des enseignants, notamment pour les langues étrangères, les maths et autres, est également inscrit dans la feuille de route du département de Benbouzid.

Wassila Ould Hamouda

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