Vent de folie

Partager

Des éducateurs du centre psycho-pédagogique pour adolescents et adultes de Sidi-Ali Labhar à Béjaïa ainsi que des parents d’élèves ont organisé avant-hier matin, conjointement, devant l’entrée de l’établissement, un sit-in de quatre heures. Les revendications des éducateurs sont affichées sur une large banderole fixée sur le pare-brise d’une voiture. Elles ont trait au marasme que vivraient les éducateurs dans ce centre ainsi qu’aux licenciements et suspensions abusifs, harcèlements, intimidations et menaces dont ils feraient l’objet de la part du président de l’Association d’aides aux inadaptés mentaux, lequel est le responsable suprême de cette structure humanitaire. En ce qui concerne les parents d’élèves, ils demandent le départ immédiat du même président. Vu que, selon eux, il y aurait eu l’élection d’un nouveau bureau et l’ancien président, M. Naceri refuserait de procéder aux passations de consignes avec le nouveau d’une part et d’autre part, toujours selon certains parents d’élèves à cause de M. Naceri, beaucoup de bienfaiteurs ne feraient plus de dons à ce centre des inadaptés.

Mais selon M. Naceri, entouré des membres du bureau de l’association et d’autres parents d’élèves “tout cela n’est que manipulation de la part de l’ancien trésorier auquel les membres du bureau ont retiré leur confiance pour gestion opaque et contre lequel a été déposé une plainte pour refus de passation de consignes”. Le président de l’association a ajouté qu’il a également saisi le procureur de la République pour l’envoi d’une commission d’enquête. Et toujours selon

M. Naceri, ce serait pour stopper les poursuites judiciaires engagées à son encontre que ce trésorier a convoqué tout seul une assemblée générale lors de laquelle il a tenté de sensibiliser à sa cause quelques parents d’élèves. Les textes réglementaires à la main, M. Naceri explique qu’il est élu pour trois années et qu’il compte aller jusqu’au terme de son mandat. S’agissant des revendications des éducateurs, il fait observer que si ceux-ci se sentent lésés, pourquoi ne s’adressent-ils pas à l’inspection du travail ou aux tribunaux.

B. Mouhoub

Partager