La révolte des fils de chahids de Tizi Ouzou

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Les enfants de chouhada de la wilaya de Tizi Ouzou ont tenu durant la journée d’hier, un sit-in devant la direction des moudjahidine, pour exiger le départ du responsable de cette institution. Ils étaient près de 300 personnes affiliés à la Fédération des fils de chahid (FFC) à prendre part à cette action, qui résume la colère de cette catégorie des ayants droits, face à ce qu’ils qualifient de déni et de mépris de la part de la direction des moudjahidine à l’égard de l’ensemble des assujettis à cette direction. Celle-ci a été ainsi fermée durant toute la journée d’hier. Une action qui peut durer dans le temps si les doléances des contestataires ne sont pas prises en charge, nous a-t-on dit sur place, sur un air de colère. Ces derniers résument leurs revendications dans une plate-forme de revendication de 9 points, soulevés au nom de la Fédération des ayants droit de chouhada de la wilaya de Tizi Ouzou. Il s’agit donc, selon le document, des problèmes rencontrés par les ayants droit au niveau de la direction des moudjahidine, tels l’accueil réservé au public qui laisse à désirer, le retard dans la délivrance des extraits. Sur ce point, les protestataires soulèvent une anomalie récurrente :  » La perte des papiers déposés et la centralisation du pouvoir de signature « , qui rendent le service dispensé par cette direction révoltant. Autres griefs portés à l’encontre de l’institution, les pratiques bureaucratiques qui freinent la délivrance des documents que délivre la direction comme par exemple, l’exigence de dossier administratif lourd pour l’obtention d’une attestation d’ayants droit. Egalement les enfants de chouhada en prennent contre la suppression de rappel –pension de reversions- pour les filles de chahids, depuis deux ans, le blocage des dossiers des ayants droit handicapés mentaux, le retard dans la délivrance des licences d’importation, pour manque d’imprimés, dit-on.

L’action se veut aussi un soutien au profit de deux fonctionnaires de la direction des moudjahidine, des ayants droit de surcroît, dont la situation administrative est restée pendante. Comme ils exigent de revoir la liste des pathologies exigées pour l’aggravation des concernés et le refus de la CNAS (Caisse nationale des assurances sociales) de délivrer des cartes de tiers payants aux veuves de chahids.

Les contestataires ont tenu à préciser que lors de la réunion qu’ils avaient tenue mercredi passé avec le directeur des moudjahidine de la wilaya, celui a  » refusé de prendre en charge leurs doléances en mettant tout sur le dos du ministère.  » « C’est pour cette raison que nous demandons le départ pur et simple de ce directeur pour inertie et fuite de responsabilité « , ont-ils conclu.

M.A.T

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