Parallèlement à la lutte anti-terroriste donc, la police s’est penchée, il y a quelques jours, sur un curieux personnage suspecté d’effectuer de petits achats en payant avec de faux-billets de 1 000 DA. Le suspect, résidant à Tizi Ouzou, passait ses journées à effectuer des déplacements vers différents villages rien que pour pouvoir écouler ses billets falsifiés.
Une fois la monnaie empochée, il n’avait plus qu’à faire le chemin du retour, à bord d’un autre fourgon, et payer avec un autre billet (un faux évidemment).
Néanmoins, les agissements malhonnêtes de cet individu furent démasqués grâce à un transporteur de voyageurs. Ce dernier, auquel on a refusé son billet de 1000 DA dans une station-service, décida de guetter le voyageur qu’il le lui avait remis jusqu’à son retour du village. ça sera chose faite quelques minutes plus tard et le “client” indélicat sera conduit au siège de la Sûreté de wilaya. Inutile de signaler ici que le suspect avait remis au chauffeur du second fourgon (celui qui assurait le retour) un (énième) faux billet.
Les policiers de la brigade économique et financière découvriront sur le mis en cause la somme de 15 000 DA, en faux billets de 1 000 dinars.
Après interrogatoire et exploitation des indices, le suspect finit par avouer. Mieux, il désignera même une jeune personne de Tizi Ouzou comme étant son complice. En procédant à la perquisition du domicile de ce dernier, la police tombe sur le matériel ayant servi à la “fabrication” des billets falsifiés. Il s’agit d’un micro-ordinateur, une imprimante couleur ainsi qu’un laser. Les investigations des enquêteurs de la BEF ont permis d’établir que les deux mis en cause auraient fabriqué et écoulé par le même procédé pas moins de 40 000 DA. Déférés devant le parquet, ils ont été mis sous mandat de dépôt.
Les fausses identités du bus et de la 307
Sur un autre volet, les policiers de la SWPJ et notamment ceux de la BEF ont dû faire valoir tout leur savoir-faire pour épingler quatre trafiquants de véhicules dont l’astucieux procédé consistait à circuler avec un véhicule volé, ou illégalement introduit au pays avec les papiers d’un autre véhicule de même modèle, ne circulant plus après avoir été réformé suite à un accident de la circulation. De fait, et agissant sur renseignement concernant une Peugeot 307 rouge, circulant dans la ville de Tizi Ouzou, les policiers l’ont immédiatement arrêté pour procéder aux vérifications nécessaires. Le propriétaire qui croyait pouvoir leurrer les enquêteurs présenta alors des documents en apparence “clean”.Mais les policiers refusérent de se limiter à cela, et enclenchérent rapidement une investigation très poussée, laquelle les a mené tout droit vers une autre personne, possédant une 307 accidentée retirée de la circulation depuis longtemps. La supercherie est donc découverte et le malin procédé des faussaires démasqué.
Ceux-ci n’avaient en fait, qu’à reproduire le numéro de série de la 307 accidentée sur la fausse 307 et le tour est joué ! Le propriétaire du véhicule et son complice ont été arrêtés. Le premier est sous contrôle judiciaire tandis que le second a bénéficié de la liberté provisoire.
Il est à noter qu’une affaire similaire concernant un bus de marque “Serta” assurant la ligne Tizi-Alger a été également résolue par la BEF. Deux mis en cause ont été déférés devant le parquet.
Ahmed B.
