El moudjahid lance le débat

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Le quotidien gouvernemental El Moudjahid a choisi une date historique pour organiser une table ronde sur le projet de loi portant amnistie générale. Des juristes et des membres d’associations de victimes du terrorisme et autres personnalités ont été donc invitées hier au forum du quotidien pour débattre de la question, dont les contours commencent à se préciser même si la loi n’est toujours pas rendue publique.De prime abord, un consensus semble se dégager parmi les présents sur la nécessité d’un tel acte malgré la nuance de certains présents à l’image de l’avocat Miloud Brahimi qui conditionne une telle amnistie à la prise en charge des familles et autres personnes touchées par la tragédie connue par notre pays durant la décennie rouge des années 1990. Saida Benhabilès, présidente de l’association internationale des familles victimes du terrorisme a justifié son dévolu pour le projet du Président de la république par le fait que  » le peuple algérien doit épargner aux générations futures d’autres tragédies « . Au lieu d’animer des conférences publiques, Mme Benhabilès dit préférer  » des campagnes de proximité dans les régions les plus meurtries au lieu d’inviter les gens à applaudir dans les grandes salles ou dans les salons « .Me Miloud Brahimi a également abondé dans le même sens en préconisant à l’Etat de  » reconnaître ses erreurs en demandant pardon dans les cas où ses agents se sont rendus coupables notamment de disparitions « , mais au même temps, fait remarquer l’avocat, les islamistes « doivent demander pardon au peuple algérien. » Cela a commencé à ses yeux puisqu’il a rappelé à l’assistance les propos tenus par l’ancien terroriste, Ahmed Benaïcha, qui a déclaré, dans un quotidien national,  » regretter d’avoir eu recours à la violence. » Farouk Ksentini a axé son intervention sur la dernière visite d’Amnesty International et la prochaine virée de Human Right Watch (une autre ONG des droits de l’homme). Le Président de la commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’homme a indiqué que les autorités algériennes ont attribué des visas à ces organisations  » pour leur montrer qu’elles se sont lourdement trompées à l’égard de l’Algérie « . Farouk Ksentini a dit d’ailleurs que ces ONG  » vont faire ce constat elles-mêmes parce que l’Algérie est une maison en verre qui n’a rien à cacher ».

Ali B.

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