Les services pédiatriques des hôpitaux de la wilaya de Béjaïa ont enregistré ces deux derniers mois un nombre important, voire inquiétant d’enfants atteints d’infections respiratoires diverses dont certains d’entre eux sont bien moins graves mais nécessitent plusieurs jours de traitement.
En effet, pour le seul hôpital d’Amizour, pas moins de deux cents enfants sont hospitalisés au service pédiatrique, et ce depuis le début de l’année courante pour le même motif d’infections respiratoires.
Même si les médecins reconnaissent que la saison hivernale est leur moment propice pour ce genre d’infections, il n’en demeure pas moins que les cas enregistrés en ce début de l’année laissent dire que ces atteintes respiratoires sont en nette progression.
Entre les pneumopathies diveres et les laryngites nous avons aussi remarqué que le tableau de ces affections est dominé par les bronchiolites dans lesquelles on a déjà recensé pas moins de 80 cas en deux mois de ces infections respiratoires d’origine virale.
Si leur traitement est simple dans les conditions de prise en charge rapide, cette recrudescence exponentielle des bronchiolites inquiètent tout de même les médecins quant aux complications qui s’avèrent graves surtout chez les enfants en bas âge, traînant avec eux d’autres pathologies (asthme, cardiopathie).
Un médecin de cet hôpital, interrogé, nous dira qu’à l’origine de cette offensive des infections respiratoires, excepté le motif saisonnier, c’est le comportement des adultes qu’il faut changer : éradiquer ainsi certains réflexes relève de la prévention— et des mesures sont à prendre pour éviter aux petits des contaminations tous azimuts. Pour ce praticien, une grippe doit être traitée avant qu’elle n’arrive aux enfants qui subissent aussi les risques du tabagisme passif causé par les adultes.
Par ailleurs, il semblerait que la situation commence à s’estomper et il n’y a pas lieu de s’inquiéter des conséquences, mais au niveau des établissements, hospitaliers et des cabinets privés de pédiatries les parents n’arrêtent pas de se bousculer pour faire examiner leurs petits dont certains sont arrivés au stade de la détresse apparente qui nécessite des soins intensifs.
Nadir Touati
