Les cadeaux de Bouteflika

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Le Président Bouteflika s’est mêlé, comme d’habitude, aux femmes jeudi passé à l’hôtel El Aurassi d’Alger, pour partager leur fête et réitérer son engagement pour la promotion de cette frange de la société.

Même très fatigué, Abdelaziz Bouteflika ne voulait certainement pas déroger à cette règle qu’il a lui-même instaurée depuis plusieurs années et qui consiste à s’adresser aux femmes algériennes chaque 8 mars. Et c’est parce que c’est une date symbolique que le Président a prononcé un discours de circonstance, agrémenté de quelques chiffres et des rappels sur l’évolution de la condition féminine dans notre pays.

“Permettez-moi, avant d’user, à la fois en toute modestie et avec beaucoup de fierté, du langage si éloquent des chiffres, de joindre ma voix à celles qui sont envahies par la joie en cette journée qui est la vôtre, pour vous dire l’immense bonheur que je ressens en vous exprimant mes voeux les meilleurs, à l’occasion de la Journée mondiale de la femme”, dit d’emblée Bouteflika qui ajoutera que “les Algériennes et les Algériens doivent se convaincre qu’il est hors de question que nous condamnions à l’immobilité nos structures sociales et familiales.”

Et les illustrations ne manquent pas pour Abdelaziz Bouteflika qui se félicite, malgré les insuffisances, du nombre de femmes qui occupent des postes de plus en plus importants et des filles scolarisées, dont le nombre n’arrête pas croitre.

Cependant, le chef de l’Etat avoue qu’il y a beaucoup à faire pour promouvoir la femme rurale parce que “quels que soient les critères d’appréciation, la femme, dans les zones rurales ou dans le vaste Sahara, a toujours travaillé, en silence et dans la dignité, dans des conditions souvent pénibles, résistant, avec détermination et obstination, à une nature peu clémente, demeurant attachée à son foyer, à sa terre, à son métier à tisser, à ses ustensiles en terre, à son costume traditionnel, au moment où les hommes quittaient en nombre toujours plus grand, les campagnes pour les villes.” C’est ce constat qui le mène à demander plus d’efforts, notamment dans le domaine de l’alphabétisation, pour permettre aux femmes rurales de s’émanciper.

Voilà pour le discous. Pour la symbolique, le président de la République a rendu hommage, à travers des récompenses posthumes, à des femmes martyres, à l’image de Ourida Meddad, Fadila Saâdane et Zoubida Ould-Kablia. Il a aussi décerné des prix à des femmes qui se sont distinguées dans différents domaines. Il y a eu des enseignantes, une journaliste, une athlète et des femmes chefs d’entreprises, notamment des PME.

Bouteflika a également grâcié des milliers de femmes détenues. Une mesure qui se matérialise, notamment, par la remise de 12 mois sur les peines.

Ali Boukhlef

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